SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons !

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publie 4 avril 2021

Un jour sans fin, en beaucoup moins drôle.

Déni, inaction, impréparation… ça suffit ! Après le déni et l’inaction responsables d’une épidémie hors de contrôle conduisant à la fermeture des écoles, voici venu le temps de la totale impréparation de l’institution Education nationale.

Le « nous sommes prêts » ministériel maintes fois asséné depuis un an ne résiste pas à la frénésie constatée sur le terrain depuis les annonces présidentielles. Le scénario pourtant prévisible dégénère en ordres et contre-ordres locaux, en injonctions aux équipes sans aucun cadre ministériel. “L’école de la confiance" montre à nouveau son véritable visage. Le ministère ne tire aucun bilan de l’expérience du premier confinement de mars 2020.

Or aucune avancée depuis le printemps dernier. Ni analyse des difficultés rencontrées, ni investissement en équipement que ce soit pour les familles, pour lesquelles le ministère met à disposition 6 500 ordinateurs pour 12 millions d’élèves, ou pour les enseignants et enseignantes, pour qui une prime annuelle insuffisante de 150€ a été accordée. Les personnels enseignants, les élèves et leurs familles sont à nouveau livrés à eux-mêmes. Une forme de jour sans fin, celui d’un an auparavant.

Enfin, aucune coupure « magique » ne permettra une reprise des écoles en toute sécurité au vu de l’intensité de la circulation actuelle du virus. Ce temps de trois semaines hors classe, dont deux de vacances, doit au contraire être pleinement mis à profit par le ministère pour rendre possible cette nécessaire réouverture des écoles dans des conditions telles qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle, pédagogique comme social.

Recrutement de personnels remplaçants par le biais de la liste complémentaire, allégement des classes, mobilisation et recrutement de personnel RASED pour le soutien psychologique aux élèves et aux familles, accès à la vaccination des personnels, cas contacts redéfinis, règle de fermeture de classe fixée partout à un cas avéré, tests salivaires massifs ciblés sur les écoles qui ont des cas, locaux équipés de capteurs CO2, masques chirurgicaux fournis aux élèves et aux personnels…

Seul un engagement dans la concrétisation de toutes ces mesures, que le SNUipp-FSU porte depuis de nombreuses semaines et continuera de porter, permettra la poursuite de l’école sous pandémie.

Les DASEN, les IEN ne peuvent continuer à mettre en application cette politique frénétique de mépris et de mise en danger. Nous leur avons dit ce vendredi lors de l’audience COVID voulue par le DASEN.

Petit retour sur ce "joli moment"

Lorsque nous dénoncions la situation d’improvisation et de tension extrême dans laquelle était placée tous les personnels, le DASEN s’est fâché tout rouge, allant même jusqu’à contester notre légitimité à relayer la réalité du terrain...

Bref il est allé très loin.

Lorsque nous lui conseillions de mettre la même énergie à faire remonter auprès du ministère les écueils d’une stratégie qui le place lui même en difficulté, et à relayer les problèmes qu’elle crée, il a dit que sa parole aurait peu de poids.

Et oui, la loyauté lorsqu’elle est rattachée à la rémunération, traverse toutes les tempêtes, et le bon fonctionnement du service public d’éducation est au second plan !

Pour conclure et comme nous soulevions les nombreux problèmes concrets qui se posaient aux collègues, en proposant des pistes pour ne pas revivre indéfiniment ces jours sans fin, il a redit que les équipes pouvaient s’adresser aux circonscriptions, à la DSDEN, pour toute difficulté. Alors n’hésitez pas, allez-y (en faisant une copie au SNU bien-sûr) !!!

De notre côté nous continuerons à relayer vos problèmes, besoins, vos attentes, et à nous battre pour un autre service public d’éducation, qui respecte ses salariés et ses usagers.