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publie 7 juillet 2020

Une rentrée mal évaluée

C’est au contraire « de liberté d’agir et de confiance dont ont besoin les équipes » indiquent dans un communiqué commun les organisations syndicales du ministère de l’Éducation nationale.

Le 26 juin dernier, le ministère a présenté aux organisations syndicales le contenu des évaluations nationales pour la rentrée 2020. Aucun changement n’est prévu, ni sur la forme, ni sur le fond. Alors que 75% des enseignants indiquent qu’elles n’apportent aucune information supplémentaire, selon une note de la Depp publiée en avril 2020, les évaluations nationales restent obligatoires et seront à faire passer à partir du 14 septembre. Un statut quo qui interroge au regard de cette rentrée hors norme qu’effectueront les élèves et les équipes enseignantes.

En effet, après plusieurs mois sans école, tous les élèves devraient retrouver le chemin des classes à cette rentrée de septembre. Mais pour la rue de Grenelle, l’école du jour d’après ressemble étrangement à celle d’avant, sans prendre véritablement en compte la situation que l’école vient de traverser. A l’inverse de voisins européens comme la Belgique où les évaluations sommatives ne sont à organiser « en aucun cas », et qui laisse toute latitude aux établissements scolaires pour identifier difficultés et retards d’apprentissage « par les moyens qu’ils jugent adéquats », en France il en est va encore une fois tout autrement.

A qui servent ces évaluations ? Quelle image vont-elles renvoyer aux élèves et aux familles ? Qu’est ce qui sera réellement évalué ? Des compétences qui n’auront pas été enseignées ? Le travail des parents ?

À cette rentrée, les équipes enseignantes ont besoin qu’on leur fasse confiance. Et c’est une demande unanime de l’ensemble des organisations syndicales, celle de laisser libre les équipes d’utiliser les outils qui leur sembleront les plus pertinents pour savoir où en sont leurs élèves. La priorité est bien de redonner confiance aux élèves, de recréer une dynamique collective d’apprentissage, de construire du sens et pas d’imposer des évaluations sommatives qui apparaissent cette année encore plus hors-sol.

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