SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons !

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publie 21 décembre 2017

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CAPD Promotion du 21 décembre

Vous trouverez ci-joint les résultats de la CAPD promotion du 21 décembre ainsi que le compte rendu de l’instance.

Déclaration préalable CAPD du 21 décembre 2017.

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

Force est de constater que le gouvernement actuel mène une politique que nous pouvons qualifier d’hostile aux personnels de la Fonction Publique, personnels, nous le savons, qui sont souvent « montrés du doigt », dès que l’on évoque les finances publiques.

En effet, le gel du point d’indice, rétabli après un court intermède d’une année ayant abouti à 1,2% d’augmentation, contribue à diminuer le pouvoir d’achat tandis que les hausses de cotisations imputent les salaires.

Nous avons fait les comptes ; en 14 ans, plus de 15% de perte de pouvoir d’achat !

Nous sommes donc loin du compte puisque nous revendiquons 60 points d’indice en plus pour toutes et tous et un salaire minimum de 1750 €. Un récent rapport de l’OCDE rappelle pourtant qu’il y une corrélation entre la réussite des élèves et la rémunération des enseignant-e-s. Dans une profession féminisée à 83 %, les inégalités de rémunération atteignent 12 % en fin de carrière soit l’équivalent d’un mois et demi de salaire. Le président de la République affirme qu’il fait de l’égalité homme femme une priorité nationale : chiche. Qu’il se dépêche de mettre Messieurs Blanquer et Darmanin au courant.

Nous rappelons qu’à l’initiative du SNUipp-FSU, le principe de l’égalité hommes/femmes a été inscrit dans le processus des rendez-vous de carrière. Ainsi, les promotions devraient tenir compte dans le choix des promu-es, de l’équilibre femmes/hommes parmi les promouvables. Le SNUipp-FSU demande à ce que la proportion des femmes promues respecte cette disposition.

Autre mesure qui nous est défavorable : le report d’une partie du PPCR. Globalement, le SNUipp et la FSU ont milité durant tout le processus de discussion pour le resserrement du calendrier. Aujourd’hui, c’est l’État qui ne respecte pas ses engagements. Le rétablissement du jour de carence au 1er janvier 2018 relève de la même offensive. Les deux tiers des salarié-e-s du privé en sont exempté-e-s par accord d’entreprise. La norme sociale majoritaire est donc bien de ne pas faire payer aux salarié-e-s leurs soucis de santé. De plus, des études indiquent que ce genre de mesure pousse les salarié-es à éviter les arrêts courts, au dépend de leur santé, pour au final, leur santé dégradée, s’arrêter plus longtemps. C’est une décision inefficace et purement idéologique.

Toutes ces mesures présentent bien sûr un grand intérêt pour le Robin des Bois des Riches : les plus pauvres verront leurs revenus baisser de 337 €, le revenu médian diminuera de 69 €, mais dans le même temps, 10% des contribuables les plus riches subiront, (les pauvres !!), une augmentation de 1193 €. Bien visé Robin…

Le gouvernement entend, donc ainsi, faire baisser de 3 points la part des richesses consacrée à la dépense publique qui, nous tenons à le dire, est un important levier de redistribution.

Enfin, la note de service sur la classe exceptionnelle vient d’être publiée. Nous en profitons pour rappeler que le SNUipp-FSU s’oppose à ce principe excluant la grande majorité des collègues. Face à l’immense défi de faire réussir nos élèves, malgré nos difficiles conditions de travail, malgré les difficiles conditions de scolarisation, malgré le sous-investissement du pays au profit l’école, et bien nous affirmons que la CLASSE, pour nous c’est tous les jours et que nous sommes, de ce fait, toutes et tous EXCEPTIONNEL-LES !

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