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publie 28 août 2017

Formation continue des enseignants du premier degré : en berne.
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Pour l’OCDE, « La formation professionnelle continue à autant d’importance, si ce n’est plus parfois, que la formation initiale dans le succès d’un système d’éducation. »

En France, malgré le signal d’alarme donné par la Cour des comptes en avril 2015, face à la faiblesse de la formation continue dans le primaire, la situation continue d’empirer. La Cour des comptes pointait l’écart entre la moyenne du volume de formation en France et dans les pays de l’OCDE (deux jours et demi contre une moyenne de huit en 2013). Elle soulignait par ailleurs, le scepticisme, très majoritaire parmi les enseignants, sur l’aide que leur apportent ces formations dans leur travail quotidien, formation jugée trop faible et sans lien étroit avec les besoins concrets exprimés. Elle mettait également à l’index l’Éducation nationale pour défaut de remboursement des frais de déplacement, de restauration et d’hébergement. Dans le « Bilan social » publié par le ministère, l’état des lieux n’est pas plus reluisant : Hors animations pédagogiques, on y lit une chute de près de 53% du nombre de journées stagiaires entre 2005 et 2015 (de 882 003 journées stagiaires en 2005 à 417 500 en 2015).

L’idée d’une formation continue ambitieuse et de grande qualité est inscrite dans la feuille de route du nouveau ministre. Le programme « Macron » prévoit que tout enseignant devrait bénéficier d’au moins trois jours par an de formation continue adaptée aux besoins rencontrés dans sa classe. C’est déjà le cas si les animations pédagogiques sont comptabilisées ! Il est aussi envisagé que la moitié de ces heures de formation pourra être effectuée via des modules en ligne.

Pour le SNUipp-FSU, la formation continue doit être ambitieuse et permettre de réactualiser ses connaissances, d’acquérir de nouvelles compétences, de s’enrichir du regard d’autres professionnels, d’accéder aux travaux les plus récents de la recherche en éducation. Elle doit permettre des validations d’acquis et ouvrir droit à la reconnaissance de qualifications nouvelles. C’est pourquoi, le SNUipp-FSU exige la remise à plat de la réforme de la formation initiale, avec des budgets suffisants et un cadrage national fort, pour garantir partout une formation initiale et continue de qualité.