Le Livret Personnel de Compétences pose de nombreux problèmes politiques philosophiques et professionnels.
Le SNUipp-FSU partout en France appelle donc tous les collègues à ne pas remplir le Livret Personnel de Compétences dans sa version papier comme numérique.
Le livret de compétences arrive dans un contexte où la politique et les outils d’évaluations ont subi des transformations importantes. Celles-ci sont concomitantes à la mise en Å“uvre d’une politique éducative normative et utilitariste qui accroît les inégalités scolaires, liées aux inégalités sociales qui s’accompagne de l’accentuation d’un pilotage par les résultats, de la mise en place d’un socle commun contesté, de projets de nouveaux modes d’évaluation des personnels. Le rôle joué par les évaluations dans le parcours scolaire en a été largement bouleversé.
Sur le plan professionnel, le LPC pose également de nombreux problèmes : incohérences avec les programmes, intérêt pédagogique de certains items contestable, ambiguité sur la notion de compétences, validation impossible de certaines compétences, remise en cause de la dimension réflexive de notre métier, notion utilitariste s’appuyant sur le socle.
Sur le plan politique et philosophique, le LPC cristallise tout ce à quoi nous nous opposons depuis des années. La fin de la liberté pédagogique conduite insidieusement par la multiplication des évaluations nationales, l’étayage du socle, la transformation d’une logique de connaissances en une logique de compétences qui change les finalités de l’école. On ne forme plus les enfants à devenir de futur citoyen mais de futurs employés. Sa dimension numérique participe au fichage de nos enfants car le LPC sera centralisé et interconnecté avec d’autres bases de données (voir Dossier Le livret personnel de compétences, et si on creusait ?)
Cet outil imposé « d’en haut » vient se télescoper avec les livrets scolaires élaborés par les conseils des maitres amenant une surcharge de travail.
Il faut revenir à des principes sérieux, simples et lisibles en matière d’évaluation des élèves et de communication avec les parents. Il ne s’agit pas de classer, ni de sélectionner les élèves mais de les aider à apprécier leurs acquis et à progresser.
Au regard de ces éléments, il appelle les équipes enseignantes à ne pas remplir ce Livret Personnel de Compétences et demande l’ouverture de discussions pour des outils d’évaluation et d’informations aux familles utiles à la réussite des élèves. Il s’appuie sur les collègues et les réalités locales.
Une motion sera proposée aux conseils des maîtres pour être massivement renvoyée à l’administration. Une information aux familles par le biais d’une lettre complètera le dispositif.
Le SNUipp-FSU continuera son intervention auprès du ministère pour exiger une remise à plat des outils d’évaluation (livrets, dossier scolaire, bulletin aux parents …)
En Segpa-EREA, un décret et un arrêté de juillet 2010 ont réorganisé le CFG, en conditionnant son obtention par la validation du LPC (palier 2). La mise en oeuvre de ce nouveau CFG s’est faite dans l’impréparation générale, de manière disparate, souvent improvisée, le SNUipp-FSU rappelle son attachement à la valeur du CFG comme diplôme national. Il demande la possibilité de revenir aux conditions de validation des années antérieures pour la session 2011 du CFG.
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022