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publie 12 mai 2015

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Six exigences pour rénover le CAFIPEMF

La réforme de la formation des enseignants a conduit le ministère à s’engager dans une refonte du CAFIPEMF qui doit faire l’objet d’un nouvel arrêté et d’une circulaire. Pour le SNUipp-FSU, cette refonte doit permettre une réelle formation des formateurs et conduire à la valorisation de la certification dans le cadre de parcours diplômants de master.

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Les conclusions des chantiers métiers autour des fonctions de formateurs 1er et 2nd degré dans lesquels le SNUipp-FSU est intervenu, ont réaffirmé le rôle des maîtres formateurs du 1er degré dans l’accompagnement et la formation des étudiants et stagiaires en formation initiale. Leur place dans les ESPE a été confirmée. Cette reconnaissance conduit donc à repenser le CAFIPEMF qui, dans sa version actuelle, est souvent considéré comme un examen extrêmement difficile, lourd et stressant, du fait du manque de temps et d’accompagnement pour les candidats.

La nécessité de retrouver un vivier suffisant de formateurs, afin, notamment de garantir leur implication dans la formation initiale des enseignants et le souci de rendre cet examen plus accessible ne doivent pas amener à sacrifier l’aspect qualitatif de la formation que cela impose. L’évolution professionnelle d’un enseignant qui s’engage dans cette certification ne peut se faire sans un accompagnement important et affirmé de l’institution.

Le SNUipp-FSU a porté dans les réunions de travail la nécessité d’inscrire dans les textes l’existence de temps de formation et d’accompagnement des candidats, de garantir tout au long de l’examen la possibilité de regards pluriels, ainsi que le besoin de temps plus long pour préparer sereinement une mutation professionnelle de cette importance et enfin de donner une reconnaissance à cette certification pour favoriser l’accès des PEMF aux masters de formation de formateurs.

Les principes portés par le syndicat ont été clairement déclinés, dans la continuité de ce qui avait été discuté autour des missions.

Le SNUipp-FSU porte six exigences pour la rénovation du CAFIPEMF

- L’admissibilité doit comporter un temps de séance en classe en présence d’un jury, afin de garantir au candidat une validation qui porte sur ses compétences pédagogiques et didactiques, ainsi que sur sa capacité à avoir un retour réflexif sur sa pratique.

- L’admission doit laisser le choix au candidat entre deux épreuves : mener une analyse de séance auprès d’un fonctionnaire stagiaire ou effectuer une action de formation auprès d’un groupe en formation initiale ou continue, selon la perspective de s’engager dans une fonction de PEMF ou de conseiller pédagogique. Le moment de la certification doit permettre de vérifier la capacité à observer et apporter des conseils, nouer une relation, animer une réunion ou porter des projets de formation.

- Le mémoire professionnel, doit porter sur une pratique d’enseignement avec une visée de formation ou d’accompagnement.

- La préparation au CAFIPEMF doit s’inscrire dans le cadre d’une formation sur deux ans comprenant des modules de formation académiques, un accompagnement par un maître formateur ou un conseiller pédagogique ainsi que des entretiens conseils avec des enseignants chercheurs.

Sur la période précédant l’admissibilité, la formation porte sur les aspects méthodologiques et techniques pour la préparation de l’examen, ainsi que sur la réflexion à mener sur son parcours et sa pratique d’enseignant.
Pour l’épreuve d’admission consistant en une analyse de séance, la préparation comporte des apports de connaissances, des ressources, des travaux divers ainsi que des temps d’observation et de pratique accompagnée auprès d’un maitre formateur référent bénéficiant d’un tiers de décharge.
Pour l’épreuve d’admission consistant en une action de formation devant un groupe, la préparation comprend des apports d’ingénierie de formation ainsi que des temps d’observation et de pratique accompagnée auprès d’un conseiller pédagogique référent.
Pour la préparation et la rédaction du mémoire, le candidat bénéficie d’entretiens-conseils auprès d’enseignants chercheurs ainsi que de l’accompagnement des référents (PEMF à tiers temps ou conseillers pédagogiques).

- Les jurys doivent être pluriels tout au long des épreuves de certification. Sa composition doit impérativement intégrer un PEMF ou conseiller pédagogique, ainsi qu’un formateur de l’ESPE.

- Le CAFIPEMF doit s’inscrire dans un parcours de validation d’acquis de l’expérience (VAE) en vue de valider une partie de master « formation de formateurs ».

Un nouveau CAFIPEMF pour la rentrée