Journée nationale de grève et de mobilisations le 13 juin, jour de la CMP, contre la politique Blanquer :
Le SNUipp-FSU, réuni en congrès à Perpignan appelle les personnels des écoles à se mettre en grève et à se mobiliser le jeudi 13 juin, jour de l’ouverture de la commission mixte paritaire qui examine le projet de loi Blanquer pour l’école.
Cette journée nationale de grève et de mobilisations permettra de réaffirmer l’exigence d’abandon de ce projet de loi et la nécessité d’une autre école.
Elle permettra plus largement de refuser l’ensemble de la politique éducative conduite actuellement, notamment les injonctions pédagogiques des évaluations ou de la circulaire de rentrée ou encore la gestion calamiteuse des personnels incarnée à travers les dysfonctionnements du mouvement d’affectation des enseignants.
La circulaire de rentrée publiée au BO ne concerne que l’école primaire et martèle à chaque bout de ligne la priorité mise sur le « lire, écrire, compter ». Elle s’accompagne de nouvelles « recommandations » et indications fortes de pratiques pédagogiques notamment pour l’école maternelle qui fait l’objet de trois nouveaux guides sur le langage, la découverte des nombres et les langues vivantes étrangères. Echafaudée à partir des évaluations de CP (conspuées par la recherche et par les enseignants), elle vient en opposition aux programmes consensuels de 2015 et semble un « réchauffé » de Darcos 2008. Elle confirme une politique ministérielle faite d’injonctions, de guides de bonnes pratiques, d’enseignements resserrés sur des fondamentaux. Elle fait table rase d’un grand nombre de recherches pédagogiques et nie au plus haut point la professionnalité des personnels dans les écoles.
La CAPD se tiendra le 14 juin 2019. Depuis la publication de la note de service mobilité en novembre 2018, le Ministère a tout fait pour casser le fonctionnement départemental du mouvement avec sa nouvelle application et a mis fortement en tension les enseignant-es et les personnels administratifs. Comme prévu, ce nouveau mouvement tient plus de la désorganisation et du déni du paritarisme que de l’organisation.
Le SNuipp 39 continue d’exiger :
le maintien des règles départementales actuelles du mouvement,
le respect des prérogatives de la CAPD et des élus du personnel,
l’abrogation de la note de service ministérielle sur le mouvement et l’abandon du logiciel MVT1D.
Le SNUipp39 refuse :
une phase unique de mouvement avec obligation de vœux géographiques et sur zones infra départementales.
toute nomination sur un poste non choisi à titre définitif.
Le calendrier a déjà été reporté de plusieurs semaines ! Cela aura pour conséquences de retarder encore les affectations et donc désorganiser le fonctionnement des écoles et les travaux des conseils de maîtres où il y a besoin de se projeter suffisamment tôt pour la répartition des élèves et des collègues sur les classes, les commandes à passer, les annonces en conseil d’école... C’est inadmissible.
« Je le constate, il y a eu des malentendus (…) Il faut donc prendre le temps de la réflexion (…) le débat est désormais très ouvert. » Devant les sénateurs, le ministre s’est rangé à leur avis, la création des EPLESF a été retirée du texte de loi. Prenons acte de cette reculade mais ne soyons pas dupes : les expérimentations sont bien lancées sur le terrain. L’article 1 a été maintenu et renforcé par les sénateurs et sénatrices qui ont retiré la mention aux droits des fonctionnaires. Si, pour le ministre, l’article 1 “ne vise pas à accentuer le devoir de réserve des professeurs”, ces propos sont contredits par l’étude d’impact réalisée par ses services et par la pratique ministérielle qui voit déjà des enseignant∙es sanctionné∙es pour leurs propos.
La loi Blanquer + amendements des sénateurs c’est :
+ d’ enseignants contractuels non formés
+ d’argent pour l’école privé, - d’argent pour l’école publique
réduction du temps d’accompagnement pour les enfants handicapés
réduction des choix d’enseignements pour les plus pauvres, les excentrés
Une école qui trie toujours plus : établissement d’excellence pour les élus, boîte de sardines pour les autres.
Stigmatisation des parents.
Concurrence généralisée entre les établissements et les élèves.
Des directeurs qui évaluent, des enseignants qui exécutent.
Des enseignants muselés.
Fin des collectifs de travail.
De la formation... pendant les vacances scolaires
C’est pourquoi le SNUipp-FSU appelle à la grève ce jeudi 13 juin, jour d’ouverture des débats de la commission mixte paritaire qui proposera un nouveau texte.
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022