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publie 8 mars 2019

Journée de lutte pour les droits des femmes

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Nous sommes caissières, enseignantes, agentes d’entretien, secrétaires, infirmières, aides à domiciles, assistantes maternelles, travailleuses sociales, administratives, sages-femmes, hôtesses... Nos métiers sont indispensables à la société. Pourtant, ils sont mal rémunérés et leur pénibilité n’est pas reconnue. Nous sommes ingénieures, techniciennes, ouvrières, employées ou cadres. Nous faisons le même travail que des hommes mais avec un salaire inférieur. Nous sommes à temps partiel avec un salaire partiel souvent parce que nous n’avons pas d’autre choix. Entre les courses, le ménage et les enfants, nous réalisons en moyenne 20h de tâches ménagères par semaine. Notre travail est invisibilisé et dévalorisé. Notre salaire est inférieur de 26% à celui des hommes. De ce fait, à partir de 15H40 nous travaillons gratuitement.

Nous sommes retraitées et notre pension est de 40% inférieure à celle des hommes. Nous combattons de longue date la précarité remise sur le devant de la scène avec force par les gilets jaunes. Nous sommes étrangères, victimes de racisme, handicapées, lesbiennes, et nous cumulons les discriminations.

Nous sommes des femmes et au travail, dans la rue ou chez nous, nous sommes confrontées à des violences sexistes et sexuelles. Nous sommes des Brésiliennes, des Espagnoles, des Iraniennes, des Argentines, des Polonaises, des Indiennes, des Etats-Uniennes et nous sommes partout dans le monde solidaire de toutes les femmes qui luttent contre les réactionnaires et conservateurs au pouvoir. Nous sommes là Pour dire que nous exigeons nos droits. Pour exiger que notre travail soit reconnu et rémunéré. Pour imposer la fin des violences et garantir nos libertés de choix. Pour gagner l’égalité. Pour faire entendre nos revendications à nos employeurs et au gouvernement. Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective. Pour nous la cause des femmes n’est ni secondaire, ni une opération de communication. Elle exige une volonté politique, des moyens humains comme financiers mais aussi des sanctions contre tous ceux qui ne respectent pas l’égalité professionnelle.

L’égalité entre les femmes et les hommes est incontournable : elle participe du progrès social.

Nous condamnons la précarité, la pauvreté et le chômage dont les femmes sont les principales victimes, durant leur vie active comme à la retraite et demandons au gouvernement de faire appliquer les lois en matière d’égalité professionnelle et d’y dédier les moyens nécessaires.

Les violences sexistes et sexuelles au travail, comme partout dans la société et jusque dans la cellule familiale, sont inacceptables et ont des impacts conséquents sur la santé physique et mentale des victimes et sur leur carrière professionnelle. Nous exigeons un plan d’ampleur et des moyens humains et financiers fléchés pour lutter contre toutes les formes de violence. Il est aussi urgent de mettre en place des dispositifs de prévention. La lutte contre les stéréotypes de genre toujours persistants dans les médias, à l’école, dans la vie publique et privée doit être un objectif prioritaire. Des modules de formations initiale et continue doivent être initiés pour l’ensemble des salariées.

Remi freït est le triste sire ayant choisi de faire entendre les battements de coeur d’un fœtus à Simone Veil lors du vote de la loi avortement. Nous ne vous présentons pas LOUISE MICHEL