SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons !

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publie 5 janvier 2011

Suppressions de postes rentrée 2011 : - 29 dans le Jura (21,5 postes d’enseignants + 7,5 postes assistant langue), -94 dans l’académie de Besançon.

Dans le Jura, la suppression des postes à l’issue du CTPA du 4 janvier est la suivante 21,5 postes d’enseignants et 7,5 postes d’intervenants extérieurs ou assistants langues.

Calendrier prévisionnel

Un premier groupe de travail se réunira jeudi 6 janvier le matin et nous connaitrons les écoles inscrites dans le champ d’étude pour une fermeture ou une ouverture. Dès que vous aurez pris connaissance des informations concernant vos écoles, prenez contact avec le SNUipp afin de mettre en place le plus rapidement possible les réponses et les ripostes adaptées.

CTPD : lundi 24 janvier
CDEN : lundi 31 janvier

Déclaration du SNUipp-FSU au Recteur

La répartition des moyens budgétaires entre les académies pour la prochaine rentrée scolaire confirme la politique aveugle du gouvernement du non remplacement d’unE enseignantE sur deux partant à la retraite. Cette politique va à l’encontre de la réduction nécessaire des inégalités scolaires, elle est destructrice de l’école. Fait sans précédent, que le nombre d’élèves baisse ou augmente, toutes les académies rendent des postes !

Dans l’académie de Besançon, ce sont 94 emplois d’enseignantEs dans les écoles qui devraient être supprimés alors que les chiffres de l’administration prévoient une stabilité (une légère hausse même) des effectifs. Il s’agit en fait d’une hausse réelle, masquée par la baisse provoquée de l’offre de scolarisation des plus jeunes en maternelle.

Pour atteindre cet objectif mortifère pour le service public d’éducation. Dans les départements, c’est la règle de la soustraction qui s’appliquera.
Il va falloir raboter partout : les postes servant à scolariser les moins de trois ans, ceux affectés aux réseaux d’aides spécialisées, au remplacement, à l’enseignement des langues vivantes, aux maîtres- formateurs et conseillers pédagogiques... Tous ces postes vont être sévèrement ponctionnés. Sans oublier les nombreuses classes qui vont fermer.
On dira que le P/E (ratio professeur élève), le chiffre fétiche des cartes scolaires ne diminuera que de 0,05 % ! Mais ce chiffre n’a pas les mêmes conséquences dans cette salle et dans les salles de classes.
Perdre 94 postes quand il y aura au moins autant d’élèves à la rentrée, ce n’est pas perdre 0,05 point de P/E, c’est fermer des dizaines de classes dans l’académie.
Perdre un poste, c’est passer de 4 classes de 20 élèves à trois classes de 27 élèves, c’est dégrader les conditions de scolarisation de 81 élèves.
Perdre un poste, c’est encore ne plus accueillir les 2 ans dans une école maternelle.
Perdre un poste, c’est encore perdre 180 journées de remplacement.
Perdre un poste, c’est encore amputer la formation continue de 36 enseignantEs d’une semaine chaque année à partir de maintenant .
Perdre un poste, c’est faire peser l’apprentissage des langues sur les seules épaules des enseignantEs, à marche forcée.
Perdre un poste, c’est encore perdre le moyen Rased d’aider une trentaine d’élèves en difficulté.

On pourrait encore poursuivre la liste... Décidément, dans les classes, dans les écoles, perdre 94 postes ce n’est pas simplement faire baisser le P/E de 0,05 !

Monsieur le Recteur, vous avez travaillé avec le ministère pour arriver à ce chiffre de 94 suppressions. Parmi les « gisements d’emplois identifiés », les pistes envisagées pour atteindre l’objectif, quels sont ceux que vous avez privilégiés ?

- Augmenter la taille des classes ?
- Diminuer encore la scolarisation des deux ans ?
- Retirer des postes affectés à l’accompagnement des élèves en difficulté, à l’accompagnement des écoles, des enseignantEs, des débutantEs,... ?
- Dégrader encore le dispositif de remplacement ?
- Diminuer les moyens d’enseignement des langues vivantes ?

A quelle profondeur trouverez-vous ces gisements ?

Le SNUipp/FSU dénonce l’asphyxie dont est victime l’école. Les conséquences seront d’autant plus dures pour les élèves qui ont le plus besoin d’école.

La lutte contre les inégalités scolaires (relevées notamment par la dernière enquête internationale PISA) a besoin des moyens qui sont retirés aux départements de l’académie. Les élèves en difficulté, majoritairement issus des milieux défavorisés, n’ont pas à payer la facture de cette politique budgétaire et éducative absurde. C’est le contraire qu’il faudrait faire. .

Le SNUipp/FSU appelle les enseignants des écoles à se mobiliser massivement :

- pour s’opposer aux fermetures de classes,
- pour le maintien de tous les postes,
- pour obtenir un budget et une politique éducative qui permettent à l’école publique de s’attaquer réellement aux difficultés scolaires, pour permettre la réussite de touTEs les élèves.

Se mobiliser le 22 janvier et après

Au sein du Collectif « l’Éducation est notre avenir », le SNUipp appelle à une première journée de mobilisation pour l’École le 22 janvier prochain dans tous les départements. Par ailleurs, dans un tel contexte, le SNUipp estime que d’autres actions seront nécessaires pour porter haut et fort l’ambition de réussite de tous les élèves.