SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons !

vous etes ici Accueil du site > Formation > Le temps de décharge des PEMF toujours insuffisant
fontsizeup fontsizedown impression s'abonner  à la rubrique {}
publie 23 juin 2015

JPG - 15.4 ko
Le temps de décharge des PEMF toujours insuffisant

Un nouveau décret fixant les obligations de service des maîtres formateurs et conseillers pédagogiques a été soumis au comité technique ministériel du 16 juin. Pour le SNUipp-FSU, si ce texte donne un cadre réglementaire à l’organisation du travail des PEMF et CPC, il ne règle pas la question de la décharge de service des PEMF qui reste encore insuffisante, ni celle des conditions d’interventions des formateurs de terrain dans les ESPE.

L’urgence de conventions pour cadrer l’intervention des formateurs dans les ESPE

- Le SNUipp a rappelé qu’actuellement les formateurs de terrain sont trop peu présents dans les ESPE.

Les problèmes d’organisation, les demandes parfois contradictoires entre ESPE et DASEN ou encore la faiblesse de la coordination entre les différents formateurs ont d’ailleurs été pointés dans un rapport de l’Inspection générale paru en septembre 2014.

- En conséquence, le SNUipp a demandé d’ajouter au texte que les PEMF comme les CPC interviennent dans le cadre de conventions entre les académies et les ESPE, afin de donner un cadrage à ces interventions et de garantir une harmonisation académique. L’amendement a été soutenu par l’ensemble des organisations syndicales sauf FO.br> Le ministère s’est engagé à intégrer l’obligation de conventions dans la circulaire d’application... A suivre.

temps et missions : une cotte toujours mal taillée

Le temps de décharge alloué aux PEMF reste le grand point de désaccord. Les missions des PEMF se sont complexifiées et alourdies. Avec seulement 1/4 de décharge, soit une journée, ils ne peuvent pas assurer convenablement l’ensemble de leurs missions de suivi des PES et d’intervention en Espé en formation initiale et continue.

- De fait, la proposition ministérielle de passage d’une fourchette d’un quart de leur service hebdomadaire d’enseignement et une heure hebdomadaire (avec la dispense d’APC) à un tiers d’allègement du service d’enseignement et deux heures hebdomadaires prises sur les 108 heures est encore insuffisante. Elle laisse planer l’idée d’un allégement à la carte, certains pouvant bénéficier d’une quart, d’autres d’un tiers parce qu’ils iraient à l’Espé.

- Pour le SNUIpp, le risque existe de scinder en deux le métier de PEMF , entre ceux qui n’interviendraient qu’en Espé et ceux qui seraient cantonnés au tutorat des PES. Cette organisation en différenciant leurs interventions à l’Espé ou sur le terrain, conduit à calquer le modèle des formateurs académiques du second degré. Elle n’est pas conforme à la démarche de formation intégrée définie dans la Loi de refondation.

- Le SNUipp-FSU a déposé un amendement pour une décharge « plancher » d’un tiers de temps pouvant aller jusqu’ à un mi-temps dans les départements où le nombre de stagiaires et les distances pour les visites sont importantes. En effet, pour pouvoir à la fois visiter les stagiaires dans leur classe et intervenir dans leur formation à l’Espé, tous les maîtres formateurs doivent bénéficier d’au moins trois demi-journées de décharge, soit un tiers de leur temps d’enseignement.

L’amendement a été soutenu par l’ensemble des organisations. Le ministère n’ a pas accepté cette proposition et a laissé entendre que ce tiers pourraient être atteignable en 2016. Mais alors, pourquoi ne pas l’intégrer dans le décret ?

- Dans un contexte, où les PEMF et CPC sont des acteurs indispensables pour la formation initiale et continue, les propositions ministérielles restent insatisfaisantes. Elles ne desserrent pas l’étau du temps dont les PEMF ont besoin pour remplir l’ensemble de leurs missions. Le SNUipp exigeant pour les formateurs a donc décidé de voter contre le texte et continue de demander une décharge minimale de trois demi journées pour les PEMF.

Vote pour le texte : SNALC
abstention : UNSA et SGEN
contre : FSU, CGT, FO