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publie 27 décembre 2010

Une baisse sensible des candidats au concours PE.

Simple phénomène conjoncturel ou premier signe d’une tendance plus durable, le nombre de candidats au concours de recrutement des professeurs d’école est en net recul. Si le ministère avance des raisons d’ordre contextuel, il se pourrait bien que les explications soient plus complexes à rechercher.

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D’après les chiffres communiqués par le ministère, le nombre de candidats présents aux épreuves d’admissibilité du concours PE est cette année en net recul. Ils étaient 18 000 à participer aux épreuves écrites cet automne, contre près de 35 000 l’an passé. S’il est vrai que le nombre de places avait, lui aussi, été divisé par deux (3000 cette année pour 6000 l’an passé) cette chute des candidatures interroge. Pour Josette Théophile, directrice générale des ressources humaines au ministère, le phénomène serait « purement conjoncturel ». Il serait dû à « la mise en place de la réforme de la formation des enseignants » et, précise t-elle « au fait que les sessions 2010 et 2011 ayant eu lieu à quelques mois d’intervalle, le vivier de candidats n’a pas pu se renouveler pendant ce délai. » Il n’empêche que la situation est inédite et d’aucun s’inquiètent déjà d’une moindre sélectivité des recrutements.

Un métier qui attire moins ?

Il est encore trop tôt pour tirer des enseignements et chacun s’accorde à considérer que cette année étant transitoire, les statistiques méritent d’être étudiées sur une plus longue durée. Pour autant, il y a sans doute, tout de même, à interroger une réforme du recrutement et de la formation contestée aussi bien par les étudiants que par le monde enseignant. La suppression de l’année de formation en IUFM rend l’entrée dans le métier beaucoup plus délicate et pourrait bien, d’ores et déjà, décourager des vocations. Plus généralement, dans un contexte où l’école semble en perte de reconnaissance et où les contraintes budgétaires rendent le métier plus difficile à exercer, le risque existe de voir les jeunes diplômés se détourner d’une profession perçue comme dévalorisée et moins attractive. La responsabilité des discours à charge contre l’école des derniers ministres en exercice depuis 2006, la remise en question de la pédagogie et d’une conception ambitieuse du métier d’enseignant seront également à interroger si la tendance se confirmait... Le ministre serait bien avisé d’examiner avec attention cette première alerte.