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publie 18 novembre 2008

Maternelle : un nouveau rapport à charge

Après les propos blessants du Ministre de l’éducation nationale tenus au Sénat réduisant le travail avec des enfants de deux à trois ans à « faire faire des siestes ou changer des couches », la commission sénatoriale publie un nouveau rapport à charge contre l’école maternelle.

Alors que l’intérêt des enfants nécessite de travailler la continuité entre les structures d’accueil de la petite enfance et l’école maternelle, ce rapport préconise d’exclure de l’école maternelle les enfants de moins de trois ans, se propose « d’imaginer » une nouvelle forme d’accueil, le jardin d’éveil, et d’instaurer « une sorte d’examen d’admission » à l’école maternelle qui écarterait de l’école les élèves qui, par exemple en matière d’acquisition du langage, en ont le plus besoin !

Ces propositions ne s’appuient sur aucun rapport précis d’évaluation de la scolarisation précoce. Elles reviennent sur la loi actuelle qui prévoit d’étendre la scolarisation des enfants de moins de trois ans, en priorité, dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé. Le SNUipp regrette que la commission n’ait visité qu’une seule école maternelle, n’ait pas pris la peine de rencontrer des enseignants assurant la scolarisation des plus petits, ni de mettre en place les conditions d’un vrai débat contradictoire et encore moins de consulter les organisations syndicales d’enseignants.

Le rapport cache mal la volonté d’économiser des postes à l’école maternelle, de remettre en cause le principe de gratuité et d’aboutir à une réduction des ambitions du service public d’éducation.

Pour le SNUipp, l’école maternelle est une véritable école et la première scolarisation des élèves mérite mieux que des a priori et des polémiques. Le SNUipp réaffirme la nécessité de scolariser tous les enfants dont les familles en font la demande y compris à partir de l’âge de deux ans. Les enseignants de maternelle demandent le respect de leur engagement et de leur travail auprès des centaines de milliers d’élèves de moins de trois ans qu’ils scolarisent.