Finalement le ministre de l’Education nationale reste à son poste. Si son portefeuille personnel évolue, les dossiers qu’il a retrouvés hier restent inchangés, avec notamment celui du budget qui prépare la suppression de près de 9 000 postes dans le primaire.
Le nouveau ministre de l’Education nationale sera donc Luc Chatel. Ainsi en a décidé François Fillon à l’occasion du remaniement ministériel annoncé dimanche soir 14 novembre lors de la présentation de son troisième gouvernement. Le premier ministre s’est entouré de 22 ministres et 8 secrétaires d’Etat alors que son précédent gouvernement comptait 37 portefeuilles. Luc Chatel se succède à lui-même avec toutefois quelques modifications dans son portefeuille personnel puisqu’il perd la fonction de porte-parole du gouvernement et voit ses compétences élargies à la jeunesse et à la vie associative. Pour ces charges il bénéficiera des services d’une secrétaire d’Etat, Jeannette Bougrab. Cette universitaire âgée de 37 ans, membre de l’UMP, présidait jusque-là la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE), instance appelée à disparaître en même temps que d’autres autorités indépendantes comme celle du Défenseur des enfants, à l’occasion de la prochaine création du statut du Défenseur des droits.
Des dossiers inchangés
Le remaniement qui a monopolisé l’attention médiatique n’ouvre aucune perspective nouvelle pour l’Education nationale. Les dossiers qu’a retrouvés Luc Chatel lundi 15 novembre sur son bureau de la rue de Grenelle sont ceux-là mêmes qu’il y avait laissés à la veille du week-end. Ces dernières semaines, il avait annoncé de prochaines décisions sur la lutte contre les discriminations à l’école, l’équipement numérique des écoles, elles ne sauraient tarder. Il va poursuivre le chantier sur les rythmes scolaires qui pourrait conduire dans un premier temps à une réorganisation du temps scolaire hebdomadaire. Mais cela n’est rien à côté de l’épineux dossier du budget qui pour la première fois va conduire à supprimer des postes de maîtres devant classe.
Près 9 000 suppressions de postes dans le primaire
En effet, Luc Chatel entend bien poursuivre la préparation du budget et la brassée de suppressions d’emplois qui l’accompagne : 16 000 pour l’Education nationale dont près de 9 000 dans le premier degré. Pour mettre en Å“uvre cette mesure des fermetures de classes sont envisagées, de même que la diminution des offres de formation continue, des possibilités de remplacement, de la scolarisation des enfants de moins de trois ans… Bref, le remaniement ne change pas grand-chose aux motifs de mobilisation des organisations membres du comité des 25 qui ont lancé la campagne « un pays, une école, notre avenir ». Il ne modifie pas non plus les politiques publiques en matière de salaires, d’emploi et de retraite à l’origine de l’appel de l’intersyndicale à manifester le 23 novembre.
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022