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publie 18 novembre 2010

Projet de loi des finances 2011

Le projet de Loi des finances pour 2011 est désormais connu. Il détaille pour le premier degré les différents secteurs dans lesquels seront supprimés les 8967 emplois programmés et où des économies budgétaires peuvent être réalisées.

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Le gouvernement a engagé fin septembre la procédure accélérée pour l’adoption du projet de loi des finances (PLF) 2011. Ce dernier a déjà été voté par l’Assemblée nationale le 26 octobre et le Sénat le 3 novembre dernier. Suppressions d’emplois

En 4 ans ce seront près de 120 000 emplois qui seront supprimés dans la fonction publique, avec encore plus de 31 000 pour 2011, dont 16 000 pour la seule éducation nationale, se répartissant comme suit : 8 967 dans le 1er degré + 4 800 dans le 2nd degré + 600 emplois administratifs + 1633 pour l’enseignement privé. Dans le premier degré le ministère communique sur la résorption de 5 600 surnombres, dus à des recrutements « trop importants » et à un report des demandes de départ à la retraite, et il ne présente que 3 337 suppressions nettes. Or, ce seront bien 8 967 emplois qui seront supprimés à la rentrée prochaine. Le ministère cible des pistes, laissant « le choix » et la responsabilité aux recteurs d’adapter la politique de suppressions à leurs spécificités locales. Les leviers préconisés sont la taille des classes (hors ZEP), la scolarisation des 2 ans, les postes hors classe, les remplacements, les personnels enseignant les langues vivantes.

Où trouver des économies ?

Crédits pédagogiques : Une baisse de plus de 10% est programmée dans tous les secteurs (maternelle, élémentaire, besoins particuliers).

Frais de déplacement : Sur les mêmes secteurs la baisse envisagée est de 5%.

Formation continue : Le nombre de semaines prévues devrait baisser de 15% et dans le même temps les crédits auront diminué de 60% sur les deux dernières années !

Rased : Le ministère évoque la diminution continue des postes E et G et des psychologues scolaires depuis 2007.

Remplacements : Service de remplacement, possibilité d’intervenir dans un département voisin, recrutement de contractuels (retraités, étudiants diplômés et formés) sont des pistes envisagées.

Enseignement privé : L’application du principe de parité public/privé aurait dû conduire à une suppression de 20% des 16 000 suppressions, soit 3 200. Or l’enseignement privé ne sera ponctionné que de 1 633 emplois.

EVS : C’est la première fois depuis la création des emplois aidés qu’un projet de loi prévoit la suppression de 4 500 d’entre eux, ils ne seront plus que 38 000.

Un projet inadmissible

Pour le SNUipp, ce projet de budget ne correspond pas aux besoins de notre pays. Il aggrave le sous-investissement en faveur de l’école primaire. Il laisse de côté la réussite de tous les élèves et aggrave les conditions de travail des personnels. Il privilégie la politique dogmatique du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite aux dépens d’une véritable ambition pour la jeunesse, pour l’éducation, pour les enseignants.

Les liens vers le projet et le calendrier sur le site du Sénat