Le rapport de Frédéric Reiss, qui vient d’être rendu public, s’inscrit dans la continuité des réformes engagées depuis la loi de 2005. Il fait huit recommandations, notamment sur l’organisation territoriale des écoles, les établissements publics primaires et la direction d’école. Rapide panorama.
Le rapport du député Frédéric Reiss, rendu public le 28 septembre, répond à une commande du Premier Ministre et s’intitule Quelle direction pour l’école du XXIe siècle ? Il s’ouvre sur les habituels arguments du gouvernement sur une école primaire incapable de faire réussir les élèves et s’achève sur neuf recommandations. Le document reprend des données chiffrées, des comparaisons avec d’autres systèmes éducatifs. Il rend également compte d’expériences et de témoignages sur l’organisation et le fonctionnement des écoles ainsi que des problèmes des directeurs et directrices d’école. Pour le rapporteur, « contribuer à la réussite des élèves » se conjugue d’abord sous la forme d’ « une gestion optimale des ressources humaines ». Il faut donc « revoir l’organisation territoriale du service public de l’éducation, notamment en consolidant les regroupements d’écoles » dont le cadre juridique devrait être redéfini avec « un seul directeur, un conseil d’école unique, un conseil des maîtres unique ». En même temps l’expérimentation d’EPEP, prévue dans la loi du 13 août 2004 est « une occasion manquée » et doit être réactivée. Rebaptisés E2P (établissement public du primaire), cela concernerait de préférence « les écoles de quatorze classes et plus » : un conseil d’administration serait composé d’un directeur, d’un tiers d’enseignants, d’un tiers d’élus locaux et d’un tiers de parents. Mais le député Reiss se montre prudent : « un modèle unique ne pourra pas fonctionner... l’école doit tenir compte des spécificités locales ».
Les E2P « ont vocation à devenir un terrain privilégié de la mise en oeuvre du contrat éducatif ». Ce contrat, troisième recommandation, devrait contrecarrer les risques de dispersion : nombreux objectifs fixés à l’école primaire, rapports imbriqués avec les collectivités et multiplicité des professionnels. Elaboré en concertation, devant « comporter des indicateurs de performance », le contrat éducatif engloberait le projet pédagogique et c’est sur la réalisation de cet ensemble – contrat plus projet – que les enseignants devraient être évalués.
La quatrième recommandation traite de l’avenir des directeurs d’école. Si le député ne considère pas pertinent dans des petites écoles de parler d’un travail de directeur, il estime que « le directeur d’école n’occupe pas une fonction, mais exerce un métier à part entière : il convient d’en tirer les conséquences en terme de ressources humaines » : plan des carrière, revalorisation indemnitaire, statut juridique... Le directeur, qui pourrait bénéficier d’une forme de « détachement dans le corps des personnels de direction ou dans un emploi fonctionnel », est présenté potentiellement comme un « leader pédagogique » et un « représentant de l’Etat dans l’école ».
Les autres recommandations portent sur la création d’un observatoire des bonnes pratiques, sur un engagement vers des « écoles du socle commun », la conclusion d’un « pacte éducatif entre services de l’Etat et collectivités ». Enfin il faut recentrer les missions des IEN sur le pilotage et l’évaluation/inspection.
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022