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publie 29 août 2020

Une rentrée essentielle, un ministère en dessous de tous les enjeux

Rarement une rentrée scolaire ne se sera préparée avec autant d’incertitudes pour les enseignantes et les enseignants, les parents, les élèves et les collectivités territoriales. Le ministre a beau affirmer sur les plateaux télé que tout est prêt, la réalité est bien différente.

Cette rentrée est d’autant plus importante, que l’année scolaire dernière a été particulièrement difficile pour les enseignantes et les enseignants, les élèves et les familles. Après ce qu’a pu vivre l’école l’année dernière, il convient donc, de démarrer sur des bases solides, de tirer les leçons du confinement pour « prendre soin » de l’école, des élèves et de tous ses acteur·trices.

Pourtant, rien ne semble prêt.

Sur le plan matériel, les adaptations nécessaires n’ont pas été pensées ni réalisées : locaux, nombre de points de d’eau, réduction du nombre d’élèves par classe, fourniture des masques, le ministère n’arien préparé. A quelques jours de la rentrée, nous manquons encore de précisions : comment assurer la protection des personnels vulnérables ? Quelles consignes appliquer en cas de contamination dans l’école ?

La nécessité de réouvrir les écoles aurait pu conduire le ministère à renforcer la sécurité pour inciter les familles à envoyer leurs enfants à l’école. Il préfère dire que l’école est obligatoire.

Sur le plan pédagogique, le contre-sens est une nouvelle fois total : le MEN alourdit les programmes pendant les vacances, il insiste avec les mêmes évaluations nationales standardisées inutiles et pernicieuses, il publie de nouveaux guides hors sol. Là où les équipes ont besoin de temps et de souplesse, de travail en équipe, pour reprendre l’école là où elle s’est arrêtée, il continue de foncer.

Recruter massivement plus d’enseignant·es permettrait d’avoir des classes allégées et répondrait à un double objectif : sanitaire et pédagogique. Sur le plan de la communication, le ministre continue à courir les média pour y distiller des annonces, avant de rencontrer les représentant·es des personnels et de s’adresser aux enseignant·es.

Pour les enseignant·es, les promesses de revalorisation ne sont toujours pas concrétisées, le spectre de la réforme des retraites plane encore... Bien loin de la reconnaissance légitime de notre travail.

Nous avons tenu l’école à bout de bras et affronté une campagne de dénigrement massif non démenti par le ministre. Nous allons faire la rentrée et l’école va fonctionner grâce à nous toujours en attente d’un ministre qui agisse dans l’intérêt de l’École, des élèves et des enseignant·es.