E Macron avait annoncé vouloir dédoubler les grandes sections de maternelle de l’éducation prioritaire et limiter à 24 élèves toutes les classes de GS, CP et Ce1. Des décisions qui représentent environ 10 000 postes sur 3 ans. Or seulement 440 postes étaient ouverts à la rentrée 2020. Certes on attend 42 500 élèves de moins à cette rentrée dans le premier degré. Mais cela ne libère que l’équivalent de 1600 postes environ. Au total, le ministère n’a donc que 2000 postes disponibles alors qu’il lui en faudrait plus de 3300. Il en manquait 1300. C’était globalement les 1248 postes annoncés le 7 avril.
Depuis le SNUipp-FSU n’a cessé de demander à ce que ces postes soient pourvus par des fonctionnaires stagiaires récruté·es lors des concours 2020.
En effet, rien n’a été anticipé ni budgétisé pour la création de ces postes. Ces 1248 postes supplémentaires, déjà répartis entre les départements, auraient dû déboucher sur 2496 recrutements de stagiaires supplémentaires puisque les lauréats du concours seront enseignants stagiaires à mi-temps.
Ce mardi 16 juin 3 arrêtés ont été publiés annonçant une nouvelle répartition des postes.
Aïe ! Blanquer sort son boulier, et il a beau chercher, le compte n’y est pas. Alors un petit tour de passe-passe et hop : le 1248 est transformé en 625 d’un coup de baguette magi-ministérielle ! Mais alors, les 1248 postes dont on avait tant besoin ? Comment on fait ? On ressort le boulier : 1248 moins 625, égalent 623 postes qui seront pourvus par des contractuels.
Bien sûr puisque la loi le permet et qu’en plus ça coûte moins cher. Passons sur le fait qu’enseigner est un métier et que les contractuels s’y emploient sans formation... Passons aussi sur la précarité de ces emplois qui mettent à disposition du personnel taillable et corvéable à merci. Somme toute, que des avantages par rapport à ces fonctionnaires enseignants qui s’opposent, râlent et manquent tout à fait de capacité d’adaptation.
Bienvenue dans le monde d’après... Un monde où les luttes seront incontournables, nécessaires et nécessairement soutenues et fréquentes tant les raisons de la colère seront multiples.
Sources : données du SNUipp national et article du café péda à retrouver ici.
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022