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publie 16 juin 2015

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Rentrée 2015 : Le compte n’y est pas !

Où vont les 2 511 créations de postes annoncées dans le 1er degré à la rentrée prochaine ? Ouvertures et fermetures de classes et postes gardés en réserve par les DASEN, « plus de maîtres », scolarisation des tout-petits, remplacement, Rased… Le SNUipp-FSU livre le détail des implantations et fait un premier constat : le compte n’y est pas !

Alors que les mesures de carte scolaire commencent à se concrétiser dans les départements, le SNUipp-FSU a mené l’enquête afin de voir quelles sont les premières tendances de la répartition des 2 511 postes annoncés dans le 1er degré à la rentrée prochaine.

Au mieux, 1 classe ouverte pour 60 élèves supplémentaires

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Première constatation, ce sont 708 classes qui sont d’ores et déjà fermées pour la rentrée prochaine. Dans le même temps, les DASEN ont gardé en réserve quelque 1 172 postes, soit 47% de la dotation globale ! Alors que 25 400 nouveaux élèves sont attendus à la rentrée 2015 dans le premier degré public il n’y aura au mieux que 464 classes de plus que cette année, soit l’équivalent d’une ouverture pour 60 élèves. Très éloigné des besoins alors que le nombre d’élèves par classe est déjà bien au-dessus de la moyenne européenne.

Solde (ouvertures/fermetures) de classes et postes en réserve pour la rentrée 2015

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Les REP prioritaires

Au total, 1 054 classes hors éducation prioritaire fermeront à la rentrée et seule l’éducation prioritaire verra son nombre de classes augmenter avec 346 ouvertures (116 en maternelle et 230 en élémentaire) pour répondre à la priorité ministérielle. L’éducation prioritaire bénéficie également d’une création de 770 postes au titre de l’allègement de service en REP+ (18 demi-journées annuelles par enseignant). Mais ce total ne correspond pas à la part de l’allègement annoncé : dans plusieurs départements les Dasen n’ont pas fléché les postes et prévoient d’utiliser la brigade de remplacement, déjà exsangue dans la plupart des cas.

Postes dédiés à la pondération en REP+

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Les nouveaux dispositifs à la peine

Les autres mesures estampillées priorités ministérielles sont à la peine. Seulement 456 postes « plus de maîtres que de classes » seront créés (contre 403 à la rentrée 2014) : avec un total de 2210 postes consacrés au dispositif PDMQDC depuis 2013, on est loin de l’ambition affichée par le ministère d’en créer 7000 en 5 ans. De son côté, la scolarisation des moins de 3 ans n’enregistrera que 111 créations de postes (contre 283 à la rentrée 2014). A ce jour, le dispositif ne comptabilise que 791 postes sur les 3 000 promis sur la mandature...

Créations de postes "plus de maîtres que de classes"

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École en manque de remplaçants et de RASED

Alors que la pression s’exerce au quotidien dans les écoles et que la formation continue pâtit du manque de remplaçants, seulement 331 nouveaux postes de remplaçants seront implantés à la rentrée (783 à la rentrée 2014), laissant craindre le pire sur la continuité et la qualité du service public d’éducation. Il manque 1779 postes pour retrouver le niveau de la rentrée 2007. Même inquiétude concernant le rétablissement de RASED complets. Avec la création de 43,5 postes E, de 27,5 postes de psychologue et la suppression de 8 postes G on est bien loin du compte.

Des dotations nettement insuffisantes

La priorité au primaire, érigée en slogan, peine donc encore à se concrétiser. Les créations de postes sont une bonne nouvelle pour les écoles qui vont en profiter. Mais beaucoup d’autres restent sur le carreau avec un nombre d’élèves par classe encore trop important, un vivier de remplaçants et d’enseignants spécialisés des RASED largement insuffisant et des besoins non couverts en terme de dispositifs pédagogiques comme le plus de maitres que de classes. Les dotations sont donc nettement insuffisantes au regard des besoins de l’école primaire. Si le gouvernement veut tenir ses engagements pour l’école et la réussite de tous, le prochain budget doit amplifier les créations de postes pour le primaire. Le SNUipp-FSU, avec les enseignants, compte bien le rappeler fortement au ministère.