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publie 21 février 2012

Mauvaise paye pour les enseignants français

Selon une étude de la Commission européenne rendue publique vendredi 10 février, la France est avec la Grèce le seul pays de l’UE dans lequel les salaires des enseignants n’ont pas progressé en dix ans.

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En dix ans, seuls les salaires statutaires en prix constant des enseignants français et grecs n’ont pas progressé en Europe. C’est ce qu’indique un rapport de la Commission européenne : Eléments clés sur l’éducation en Europe 2012 publié le 10 février. Non seulement les salaires ont été quasiment gelés mais de plus, indique le texte, dans certains pays comme « en France et à Chypre, le salaire maximum que peuvent toucher les enseignants est presque comparable à celui que touchent les enseignants débutants, mais il faut 20 ans d’expérience pour l’obtenir. » Autrement dit, le montant du salaire en fin de carrière ne serait pas beaucoup plus élevé qu’en début, en tout cas pas de manière significative. Par ailleurs, la Commission européenne indique que durant la dernière décennie « dans tous les pays européens, en valeur absolue, le salaire des enseignants a augmenté – parfois de plus de 40% - (…) mais ces augmentations n’ont pas toujours été suffisantes pour permettre aux enseignants de conserver leur pouvoir d’achat », ce qui n’est manifestement même pas le cas de la France.

Une revalorisation pour tous

Le ministère français de l’Education nationale fait savoir que ce classement réalisé par la Commission européenne ne tient pas compte des primes. Le SNUipp, lui, souligne que la situation présentée par la Commission pour la France est encore aggravée du fait de la hausse des cotisations sociales. Certes, en novembre dernier le ministère a annoncé une revalorisation pour les débutants (+100€) et pour les directrices et directeurs (+50% sur la part variable de l’indemnité). Ces mesures de rattrapage, touchant un nombre fort limité d’enseignants, n’empêchent pas que « de nombreux enseignants restent, encore une fois, au bord du chemin. Les annonces ne répondent pas à la situation des professeurs des écoles, injuste et inégalitaire ». Le rapport de la Commission vient confirmer l’urgence d’une véritable négociation sur la reconnaissance de tous les enseignants.