Au regard de l’ampleur que vont prendre les suppressions de postes dans le 1er degré et de leurs conséquences sur les conditions d’enseignement, le SNUIpp-FSU a décidé de faire valoir dans tous les départements son droit à « l’alarme sociale » obligeant les IA à négocier.
Annoncée officiellement mi décembre, la répartition par académie des 5 700 suppressions de postes dans le primaire pour la rentrée 2012 sera présentée lors d’un Comité technique ministériel le 4 janvier. Puis, dans le courant du mois, la carte scolaire sera précisée dans chaque département. Dans un communiqué mis en ligne lundi 2 janvier, le SNUipp-FSU « sonne l’alerte » et a décidé de faire jouer son droit à "l’alarme sociale"(Depuis le SMA, l’alerte sociale correspond au fait de signaler à l’IA notre souhait de déposer un préavis de grève. Ceci l’oblige à recevoir les délégués du personnel et de faire un relevé de conclusion à l’issue de la rencontre). Rased, enseignants remplaçants, conseillers pédagogiques et intervenants en langues sont dans le collimateur. « Dans les écoles qui attendent des élèves supplémentaires, les ouvertures de classes seront impossibles et la scolarisation des moins de trois ans va poursuivre sa mort lente. La mise en Å“uvre de cette politique laissera des élèves en difficulté sans aide spécialisée, des classes sans remplaçants, des classes encore plus chargées. Le recours à des contractuels enseignants précaires déjà utilisé dans quelques départements pourrait être étendu » précise le syndicat.
Des élèves en plus, des instits en moins
Le 23 décembre, le ministère de l’éducation nationale avait fait connaître les prévisions du nombre d’élèves à la rentrée 2012. Dans le primaire, les écoles publiques devront accueillir 2 490 élèves de plus qu’à la rentrée 2011 avec dans le même temps la suppression des 5 700 postes. Et encore, le ministère limite la hausse de la démographie scolaire en pesant sur la scolarisation des moins de trois ans, les maternelles devraient perdre plus de 9 500 élèves. « Cette situation est dévastatrice pour les élèves et leurs enseignants », a insisté le syndicat. Se référant à l’article 3 de loi de 2008 sur le droit d’accueil des élèves qui prévoit « la mise en place d’une alarme sociale préalable à tout conflit social pour les personnels enseignants du premier degré », le SNUipp-FSU a décidé, afin d’obtenir l’ouverture de discussions avec les IA, « de déposer l’alarme sociale pour contraindre les Inspecteurs d’académie à ouvrir des discussions sur les mesures de carte scolaire » dans tous les départements. Il va également proposer dès cette rentrée aux autres organisations syndicales et à l’ensemble des partenaires de l’école, de construire un mouvement unitaire (grève, manifestation nationale...) pour une autre politique en direction de l’école.
2007-2023 © SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons ! - Tous droits réservés
copyright spip
SPIP 1.9.2p [19377]
copyright eva
version eva
Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022