Finalement c’est le positif qui l’emporte dans le rapport sur les classes d’inclusion scolaire qu’a conclu en septembre 2011 l’Inspection générale. L’échantillon des classes visitées n’est pas toujours représentatif. Mais ce rapport ouvre des pistes de réflexion pédagogique intéressantes.
Parmi les documents de l’Inspection générale dont le précédent ministère n’avait pas autorisé la parution, figurait un rapport sur les classes d’inclusion scolaire en date de septembre 2011. Il vient d’être publié. Ce rapport rend compte de visites effectuées entre 2009 et 2010 dans plus d’une trentaine de CLIS 1. Un échantillon pas forcément représentatif avec plus de 80% des enseignants spécialisés (contre 70 % en moyenne nationale). Les inspecteurs généraux ont aussi relevé de grandes disparités quant aux publics d’élèves concernés : disparités des critères de recrutement, très forte hétérogénéité des classes.
Tout en pointant l’insuffisance des temps passés dans les autres classes de l’école, le rapport souligne l’importance du fonctionnement sur le mode « classe » pour développer la socialisation scolaire. Du côté des apprentissages, des développements intéressants distinguent deux organisations pédagogiques : l’une sur le mode classe multi-niveaux, l’autre en groupes de besoin. De même on observe une alternance d’apprentissages très individualisés et de travail en projets fédérateurs, mais qui se déclinent en fonction de chaque élève.
Dix préconisations
Ce rapport relève un grand nombre de points positifs en terme de satisfaction des élèves et de leurs familles ainsi que d’engagement des enseignants. Il conclut sur dix préconisations comme « conforter le principe de classe pour l’inclusion scolaire », apporter des clarifications sur les PPS, analyser la population accueillie, améliorer les parcours entre amont et aval de la CLIS, « faire en sorte que les élèves bénéficient effectivement des 24 heures de classe par semaine auxquelles ils ont droit », éviter les emplois du temps en pointillé, renforcer la formation des équipes des écoles,...
De fait c’est aussi le temps de travail en équipe pour tous les enseignants de l’école qui est en question. Car comme le précisent les inspecteurs généraux, « l’élève n’est pas destiné à rester "élève de la CLIS". Dès son arrivée, il est de droit "élève de l’école" et, dès que possible, il sera positionné dans un cycle, puis dans "sa" classe de référence. Cela impose des temps et des modalités d’échange prévus dans le cadre des concertations institutionnelles ».
Situation des CLIS
CLIS | 2004 | 2006 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 |
Nb élèves | 37584 | 39684 | 40231 | 41051 | 42985 | 44428 |
Nb CLIS (1) | - | 5430 | 5354 | 4490 | 4480 | nc |
dt CLIS publiques | - | 5080 | 4920 | 4125 | 4136 | nc |
Nb enseignants (2) publics | - | - | 3849,5 | 3895,5 | 3920 | nc |
(1) Suivre l’évolution exacte du nombre de CLIS est problématique puisqu’elle étaient comptabilisées jusqu’à une époque récente (2007/2008) dans les "classes spécialisées" avec les CLAD et les CLIN. (2) en équivalents temps plein (ETP)
Précisons qu’en 2010, près de 30 % des enseignants exerçant en CLIS n’étaient pas spécialisés. On observe que la moyenne d’élèves par CLIS dépasse les 10 élèves (sur 12 maximum) : une moyenne élevée si l’on considère que certaines CLIS ne scolarisent que peu d’élèves.
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022