Les communes rurales de montagne devraient bénéficier de mesures de protection lors de l’élaboration de la carte scolaire. Une circulaire pavée de bonnes intentions mais vide de mesures concrètes est parue au BO.
Le bulletin officiel de l’Education nationale (BO) a publié le 12 janvier dernier une circulaire relative aux écoles de montagne. Ces dernières, à partir du moment où elles sont situées en zone rurale, devraient bénéficier d’un traitement particulier, leur permettant de pallier les difficultés inhérentes à leur situation géographique, climatique et démographique. Malheureusement, si le texte peut paraître intéressant pour aborder la spécificité des territoires de montagne, qui ne manquent pas de similitudes avec les zones rurales isolées qui mériteraient elles aussi une approche particulière, il en reste au stade des recommandations sur la manière d’aborder les situations au cas par cas et ne débouche pas sur des directives claires concernant la mise en œuvre de solutions.
Distinguer les écoles rurales de montagne
La loi de 1985, reconnaissait que “la montagne constitue une entité géographique, économique et sociale dont le relief, le climat, le patrimoine naturel et culturel nécessitent la définition et la mise en Å“uvre d’une politique spécifique de développement, d’aménagement et de protection”. Mais les dispositions qui en découlaient s’avéraient peu opérantes pour l’école. Le nouveau texte, inspiré par l’Association nationale des élus de montagne (Anem), distingue les zones urbaines qui dans leur majorité « ne connaissent pas de difficulté particulière en termes d’offre ou de transport scolaire », des communes rurales pour lesquelles « il convient de combiner le classement en zone de montagne avec le caractère rural de la commune, sa démographie scolaire, son isolement et ses conditions d’accès par les transports scolaires ». En conséquences, le ministère demande aux IA d’organiser la concertation avec les élus, représentants des établissements ou des écoles, parents d’élèves, enseignants, « en amont des consultations d’instances réglementaires ».
Pas de mesures concrètes
Les IA devront avant l’établissement de la carte scolaire « identifier les écoles et réseaux de montagne » correspondants aux critères de ces communes de montagne rurales. Ils devront également réaliser avant toute décision des « études d’impact », afin « d’éviter les effets de seuil et de limiter les incertitudes liées aux fluctuations démographiques », des études prospectives à 2 ou 3 ans. Enfin, la circulaire recommande « d’éviter l’isolement pédagogique et documentaire » en s’appuyant par exemple sur le réseau d’animation pédagogique et de formation des professeurs, sur la mutualisation de ressources pédagogiques ou encore la coordination d’activités scolaires ou périscolaires communes. Restent que les IA devront aussi faire avec les moyens dont ils disposent, des moyens qui s’amenuisent encore avec de nouvelles suppressions de postes annoncées pour la rentrée 2012 et l’engagement du chef de l’État d’accompagner chaque ouverture de classe là où les besoins démographiques s’en font sentir, d’une fermeture ailleurs...
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022