- ELCO : enseignement langue et culture d’origine
- Redécoupage des circonscriptions.
- Schéma territorial
ELCO : enseignement langue et culture.
Quelle condition d’organisation ?
Dans le cadre d’une convention bilatérale avec certains pays (Tunisie, Maroc, Algérie, Turquie et Portugal) obligation est faite d’assurer l’enseignement des cours d’ELCO.
Les cours d’ELCO font partie des enseignements de l’École. L’IA n’a pas la main sur le recrutement des enseignants. Ce sont les consulats qui les recrutent et qui les paient.
Des enfants du privé suivent les cours d’ELCO dans les locaux de l’école publique. Il y a deux ans l’IA précédent avait publié une circulaire mettant en avant l’impossibilité d’accueillir des élèves du privé dans les locaux du public. Le nouvel IA a fait un courrier qui demande au contraire aux collègues d’accueillir les élèves du privé.
Comment se fait-il que l’IA n’impose pas aux écoles privées de mettre en place cet enseignement alors que tous les élèves du public ne peuvent être accueillis dans le cadre de l’ELCO dans les écoles publiques. L’IA n’a pas de réponse à la question. Il précise que l’ELCO est inspectable pour garantir la qualité de l’enseignement (Et le respect de laïcité ?).
Redécoupage des circonscriptions.
Nous avons interrogé l’IA sur la logique qui a prévalu au redécoupage des circonscriptions et émis quelques réserves sur les critères retenus. Les zones de collèges ont été retenues comme critère essentiel de répartition au détriment des cohérences de projets territoriaux (communautés de communes, d’agglomération, utilisation des locaux sportifs et culturels, problématiques liées à l’accueil des gens du voyage...)
Nous avons insisté sur la nécessaire réflexion quant à la répartition des postes RASED et TR sur les nouvelles circonscriptions, aussi bien du point de vue de l’équilibre des postes que de celui des enseignants qui seront victimes de mesures de carte dans ce cadre. Nous avons de même insisté sur la nécessité pour chaque circonscription d’avoir les moyens de fonctionner en particulier du point de vue du secrétariat.
L’Inspecteur d’Académie trace un historique de la démarche depuis 2003 jusqu’à aujourd’hui. Selon lui, il vaut mieux planifier plutôt que d’être pris au dépourvu, ce schéma n’est pas injonctif, mais informatif. Pourtant seuls la préfecture puis les élus ont été associés à son élaboration. Ni les enseignants, ni les parents n’ont été parties prenantes de cette démarche. L’IA avance que les enseignants ou les parents pouvaient demander les éléments mais à ce jour le document n’est toujours pas accessible en ligne sur le site de l’IA... Les principes retenus :
– Constituer de pôles de 6 à 8 classes pour assurer la stabilité des structures et des équipes.
– Permettre sur certains secteurs (montagne moyenne montagne) des structures plus petites.
– Éviter l’attraction des pôles urbains.
– Permettre un meilleur travail d’équipe, avec des équipements modernes.
Ces arguments sont ceux avancés par l’administration depuis la première mise en Å“uvre de ce dispositif et pourtant les faits démontrent dans le département comme ailleurs une tout autre logique :
– Fermetures systématiques de classes dans les écoles restructurées (Sellières, Wilson Dole, Pointelin Dole, Colonne...). Lorsque nous mettons en avant cet objectif de récupération de postes, l’IA répond qu’il cherche à faire au mieux avec les moyens à sa disposition et fait le pari qu’il peut faire aussi bien avec moins.
– Augmentation du nombre d’élèves par classe dans ces structures regroupées.
– Augmentation du temps de transport et du nombre d’enfants transportés et obligation pour un certain nombre d’entre eux de rester à la cantine le midi ce qui occasionne un transfert de charges vers les collectivités territoriales et les familles. Cette multiplication des transports éloigne de fait les parents de l’école.
– Recul systématique de la scolarisation des petits et tout petits en maternelle, notamment dans le cadre des fusions d’écoles.
Alors que les arguments avancés par l’IA (amélioration des conditions d’enseignement : équipement et travail en équipe),force est de constater que les mesures de carte liées au schéma territorial ont frappé des écoles dans lesquelles les élus avaient investi, le travail en équipe fonctionnait et les liens avec parents étaient de qualité.
Exemples : Monnières, RPI du secteur de Dole Nord...
L’IA prétend que ce schéma n’est pas injonctif. Or Nous savons que la préfecture pèse sur les communes par le biais des DGE (dotation globale d’équipement).
Ces dernières années de nombreux projets de rénovation ou construction d’écoles ont été enterrés après un refus de financement par la préfecture.
Exemples : Sampans, Crissey
Enfin aucune étude ne démontre que les élèves travaillant dans ces établissements regroupés réussissent mieux que ceux des petites structures. Elles disent même quelquefois le contraire. Alors que nous faisons référence à ces études, l’IA met en avant son intuition ( ? ) pour avancer que les élèves réussiront aussi bien dans des grosses structures.
En conclusion l’IA réaffirme que ses préconisations prévalent : il faut des écoles à 6 ou 8 classes et qu’en substance l’espace de négociation se résume aux modalités de mise en oeuvre.
La FSU réaffirme qu’aucune évolution ou restructuration de l’organisation scolaire sur un secteur ne peut, ne doit intervenir sans un large consensus de tous les acteurs de la communauté éducative (administration, élus, parents et enseignants). La FSU organisera partout l’information sur les projets de restructuration dans les différents secteurs. Elle organisera la résistance avec les partenaires (élus, parents, enseignants) lorsque ces projets ne rencontreront pas l’aval de tous.
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022