SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons !

Près de 80 000 emplois supprimés dans l’Education nationale entre 2007 et 2012, c’est le triste bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Ce mauvais coup a été porté à l’école au nom d’une rigueur budgétaire qui n’a pas dit son nom, et d’une réorganisation générale des politiques publiques qui prônait le non renouvellement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique. Les gouvernements successifs de François Fillon ont appliqué la règle à lettre et sans beaucoup de discernement concernant l’école.

La chasse aux gisements d’emplois

Dans le primaire, la chasse aux « gisements d’emplois » - selon une formule de Luc Chatel en 2010 devenue célèbre - a fait bien des dégâts. Il est vrai qu’après avoir raclé les fonds de tiroir, le ministère indiquait aux recteurs les pistes à suivre pour encore supprimer : augmenter le nombre d’élèves par classe, diminuer la scolarisation des moins de 3 ans, fermer les petites écoles rurales, supprimer les Rased…

La mobilisation des enseignants

Le budget 2011 aura été l’un des plus catastrophique pour le primaire, prévoyant la suppression de près de 9 000 postes, nécessitant une véritable purge des postes “hors la classe”, une diminution impressionnante des moyens alloués aux remplacements et pour la première fois une réduction des postes devant classe. Et pour la rentrée 2012, c’est une situation encore plus difficile qui était attendue, avec la suppressions de 5 700 postes de plus. Rien d’étonnant à ce qu’une telle politique ait provoqué colère et mobilisation chez les enseignants. De janvier à mars 2012, ils ont organisé plus de 100 manifestations dans tout le pays, à l’appel du SNUipp et parfois dans une démarche unitaire. En février dernier, alors que se profilait l’élection présidentielle, le collectif « l’éducation est notre avenir » demandait aux candidats de s’engager sur un collectif budgétaire pour la rentrée 2012 ainsi que sur une loi d’orientation et de programmation pour l’école.

Des territoires prioritaires

Le nouveau président et la nouvelle majorité présidentielle, se sont engagés dans cette voie. Le collectif budgétaire, prévu à hauteur de près de 90 M€ entre en discussion. Dans le primaire, 1 000 postes seront créés à la rentrée, prioritairement dans les territoires ruraux ou les zones d’éducation prioritaire. Sur le quinquennat, François Hollande promet la création de 60 000 postes et son gouvernement a lancé en juin un processus de concertation qui devra aboutir à l’automne à un projet de loi d’orientation et de programmation pour l’école. Dans ce contexte, le SNUIpp-FSU a fixé ses priorités : apporter des réponses rapides aux problèmes d’emplois, de salaires et de pouvoir d’achat. Mais au-delà de la création de postes, c’est surtout la mission qu’ils devront servir qui fait enjeu.

Une école de la réussite pour tous

Le syndicat a édité un triptyque faisant le point des dossiers qu’il juge prioritaires pour l’avenir de l’école. Il dessine les contours d’une nouvelle école ayant les moyens de s’attaquer au noyau dur de l’échec scolaire, estimant que l’action publique devra s’inscrire dans la durée, prévoyant de nouvelles organisations pédagogiques avec par exemple « plus de maîtres que de classes », une réinvestissement dans la maternelle, un développement de la formation des enseignants comme des contenus d’enseignement, un bon fonctionnement des écoles, des conditions d’exercice du métier plus sereines, et la construction de relations durables avec les parents… Autant de sujets à revoir, autant de levier à actionner !

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