SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons !

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publie 2 juin 2008

Compte rendu CTPD /CDEN organisation de la semaine scolaire.

Le SNUipp du Jura dénonce depuis plusieurs mois les dangers de cette « désorganisation » de la semaine scolaire. En septembre 2007 lors de son discours devant les cadres de la nation Nicolas Sarkozy avait indiqué qu’il supprimerait des postes dans l’éducation nationale en jouant sur 2 leviers : les programmes et les horaires. La réforme des programmes, la suppression du samedi matin et le décret qui l’accompagne, mesures aux abords démagogiques, sont le cheval de Troie utilisé par le gouvernement pour permettre la suppression des postes, ceux des RASED en particulier, la mise en concurrence des écoles, et enfin faire porter la responsabilité de l’échec scolaire aux enseignants et aux parents, diviser la profession.

Voici donc, au plan départemental, les propositions d’application du décret Darcos pour déstructurer le service public d’éducation.

L’IA après avoir longuement cherché une solution départementale, indique que ce sont les conseils des maîtres qui choisiront. Cette attitude, conforme aux objectifs du ministre aura des conséquences désastreuses dans les écoles. Les maîtres auront à se mettre d’accord, convaincre les parents, les élus, le conseil général et finalement l’IEN. Cette élaboration se fera dans un contexte extrêmement tendu, les intérêts des uns et des autres étant forcément divergents. (Nous avons déjà des remontées du terrain sur le climat de tension parfois extrême qui apparaît dans les écoles au moment du positionnement des conseils des maîtres sur la question de l’organisation de la semaine, de la présentation du dispositif aux parents, au maire…)

Chaque école devant se positionner « individuellement » les propositions conduiront à l’éclatement du système éducatif en développant les inégalités entre les territoires, les écoles, les enseignants, les familles et entre les élèves. Comment sera pris en compte l’intérêt de l’élève en difficulté au milieu de toutes les contingences générales et techniques ? De tout cela l’IA prend note depuis plusieurs mois, les IEN en sont d’accord, les conseillers pédagogiques le comprennent…. Mais comme le SE/UNSA, il argue qu’un fonctionnaire doit fonctionner et que le temps est venu pour la mise en place effective du dispositif.

Le conseil d’école devra se positionner sur le dispositif MAIS :
- sur les 24 h hebdomadaires obligatoires, l’IA indique que le conseil d’école pourra réfléchir à une organisation sur 9 1/2 journées,
- sur les 60 h d’aide individualisée il indique que "les propositions qui changeront l’existant du point de vue des horaires, des transports ou qui ne placeront pas l’élève en difficulté au cÅ“ur du système ne seront pas validées par l’IEN" (C’est sûrement pour cela que l’IA intègre à ses propositions deux options sur la pause méridienne alors que de nombreux spécialistes et les IEN indiquent que c’est la pire des solutions pour l’enfant en difficulté ! )
- l’IA donne un canevas de 5 propositions
- il faut avant tout avoir l’aval des parents, du conseil général et du maire.

Quelle que soit la proposition choisie il y aura des dommages collatéraux. Pour les enfants/élèves, pour le système éducatif, pour les enseignants. Ces propositions sont source de moins d’école, de surcharge de travail, de fatigue accrue pour tous, de développement des inégalités entre les collègues, de stigmatisation pour certains élèves. Au delà de tout cela, elles permettent au ministre et c’est bien là son objectif premier, de faire des économies d’échelle en utilisant cyniquement une pseudo-réponse à la difficulté scolaire.

La prochaine étape sera l’évaluation et le classement des écoles en fonction des résultats obtenus.