Vincent Peillon a présenté mercredi 29 août la répartition des 22 100 postes ouverts au concours 2013 : 9 000 seront réservés au primaire permettant juste de renouveler les départs à la retraite.
« Une rentrée de changement », c’est ainsi que Vincent Peillon a qualifié mercredi 29 août au cours d’une conférence de presse la rentrée des classes 2012/2013. Revenant sur la création de 1 000 postes dans le primaire, le ministre de l’Education nationale a indiqué qu’elle avait pour objectif « de pallier les difficultés les plus importantes suscitées par les suppressions d’emplois massives qui étaient prévues : 5 700 en moins dans le premier degré ». 4 700 postes manqueront donc toujours à l’appel, ce qui laisse augurer une rentrée difficile. Toutefois, pour le SNUipp-FSU, « les 1 000 postes sont une amorce de changement » qu’il faudra amplifier, car « l’on ne reconstruit pas une école abimée par la politique éducative de l’ancien gouvernement en un tour de main. »
Des emplois pour l’éducation
Alors qu’il avait annoncé en début de semaine la création de 22 100 postes au concours 2013, ce qui permet seulement de remplacer les départs à la retraite mais met « un terme à la politique de non-remplacement d’un départ sur deux », le ministre a précisé que 9 000 de ces postes iraient au primaire (il y en avait eu 5 000 pour le concours 2012). Ces nouveaux recrutements doivent permettre de recréer des postes d’enseignants. Sur ce point, le SNUipp revendique au moins 30 000 postes sur les 60 000 promis sur la mandature et souhaite que dès le budget 2013 cela se traduise par des décisions concrètes. Il estime que c’est un minimum « pour mettre en place la scolarisation des moins de trois ans, le plus de maîtres que de classes, pour aider les directeurs, accompagner les élèves en situation de handicap, ouvrir des classes pour faire baisser les effectifs ». Par ailleurs, le ministre a également confirmé le recrutement de 2 000 assistants d’éducation et de 1 500 auxiliaires de vie scolaire (AVSi) pour accompagner les élèves handicapés. Et puis, 12.000 contrats aidés sont renouvelés alors que 14.700 arrivaient à échéance en juillet dernier.
Les « sacrifiés » de la mastérisation
Concernant la formation, Vincent Peillon avait déclaré qu’il entendait mettre en place une formation pédagogique destinée aux “sacrifiés” de la réforme de la « mastérisation » qui se sont retrouvés à plein temps devant leur classe sans en avoir reçu. Il en a confirmé les modalités hier. Le dispositif qualifié de « transitoire », « en attendant la refondation d’une véritable formation initiale professionnalisée », sera mis en place dès la rentrée. Il prévoit notamment un tutorat tout au long de l’année et un travail en binôme pendant deux mois.
Besoin de signes concrets
Enfin, alors que Vincent Peillon a fait à plusieurs reprises référence à la concertation pour la refondation de l’école, le SNUipp-FSU a observé que « ce qui est devant nous est porteur d’espoir pour l’école ». Mais, a-t-il souligné, « ce ne peut être un rendez-vous manqué. L’école a été dans l’œil du cyclone ces dernières années. Les stigmates sont encore présents mais les attentes très fortes. Les enseignants ont besoin de signes concrets, ils ont besoin d’être aidés, le fonctionnement de l’école doit évoluer ». C’est pourquoi le syndicat a demandé l’ouverture de négociations dès la fin de la concertation.
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022