La violence de la réaction policière envers des centaines de migrant.es installé.es ce lundi soir place de la République a choqué. Cette fois-ci, elle était filmée et visait aussi bien les migrant.es que les journalistes, les élu.es et les personnes solidaires des collectifs et des associations de soutien.
Ces images témoignent des dangers du projet de loi de Sécurité Globale.
Parce qu’elle vise à travers ses articles 21, 22 et 24 à organiser le fichage et la reconnaissance faciale via les "caméras-piétons" des agents et via les drones tout en interdisant aux journalistes et aux citoyen.nes de rendre public l’usage (et les mésusages !) de la force publique, parce qu’elle met fin à une liberté fondamentale : celle de renseigner, documenter, révéler, critiquer les manquements de l’État à l’encontre du peuple souverain,
Si ces textes sont adoptés, ce ne sera plus le règne de l’arbitraire, des manifestations empêchées, des protestations réprimées, des violences illégitimes, des états d’urgence prolongés, etc. Non, ce sera la consécration officielle, légale, définitive de tout cela ! Cette loi s’inscrit dans la droite ligne d’une dérive autoritaire actuelle. Depuis plusieurs années, des violences policières ont conduit à la mort de citoyennes et citoyens ; elles ont également touché des journalistes dans l’exercice de leur métier. Des actes policiers d’une violence excessive et non proportionnelle sont régulièrement commis en France ; ils font rarement l’objet d’enquêtes et encore moins de procès.
Mais aussi :
l’inscription dans le droit commun de “l’état d’urgence“ (donc exigence démocratique mise entre parenthèses)
la tentative de restriction de la liberté d’expression sur internet via la loi AVIA heureusement quasi-intégralement censurée par le Conseil constitutionnel
le projet d’amendement de la Loi de Programmation de la Recherche prévoyant la possibilité de punir (jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) des faits comme l’occupation des universités, actions menées par le mouvement étudiant français depuis 75 ans
la retenue pendant 9 heures dans un commissariat d’enfants de 10 ans
le projet de loi sur le séparatisme renommée loi "confortant les principes républicains"
...
A l’appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de l’UNSA, du SNJ, de la LDH, d’ ATTAC
RASSEMBLEMENTS SAMEDI 28 NOVEMBRE
10h30 Lons le saunier Place de la Liberté
14h Dole avenue de Lahr
Vous trouverez ci joint le modèle d’attestation dérogatoire de déplacement.
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022