SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons !
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IUFM : pire que pire
mardi, 1er décembre 2009
/ SNUipp du Jura / Syndicat National Unitaire des Instituteurs, P.E. et P.E.G.C. - BP 832 – 39008 Lons le Saunier Cedex Tél : 03 84 47 12 64 – Fax : 03 84 24 50 21 snu39@snuipp.fr |
Une approche purement disciplinaire des masters et des épreuves d’admissibilité des concours
L’aboutissement de cette approche purement disciplinaire se lit dans la présentation des épreuves d’admissibilité de tous les concours : « Les épreuves d’admissibilité devront consacrer l’élévation du niveau scientifique voulue par la réforme et sélectionner les étudiants ayant le meilleur niveau scientifique dans la ou les disciplines (pour PE, PLP) concernées, car appuyées sur des masters. Elles ne comporteront pas d’évaluations à caractère didactique ou pédagogique non pertinentes à ce stade. Pour le concours de recrutement des professeurs des écoles, les deux épreuves écrites concerneront deux domaines : le français et la culture humaniste, d’une part, les mathématiques et les sciences, d’autre part »
C’est une régression pour les professeurs des écoles pour qui les épreuves écrites comprenaient des réflexions didactiques sur les savoirs à enseigner, notamment par des exercices sur les copies d’élèves. La dimension professionnelle ne sera effective qu’en année de M2 et principalement par le biais des stages : c’est la logique du compagnonnage qui revient par la petite porte, logique décriée d’adaptation au métier plus que de véritable formation professionnelle. Nous sommes loin d’une formation intégrée articulant formation disciplinaire et formation professionnelle dans toutes ses dimensions avec préprofessionnalisation dès la licence !
Un calendrier de fou !
Les épreuves d’admissibilité du concours « professeur des écoles » sont prévues le 15 septembre de chaque année pour des résultats pendant les congés de la Toussaint (ce qui laisse la possibilité aux officines privées d’organiser un bachotage disciplinaire très lucratif et facile à mettre en place pendant les vacances…). Les épreuves d’admission auront lieu en mai/juin (en même temps que les épreuves écrites du master et la soutenance du mémoire ?). On peut aisément imaginer que les étudiants renoncent à tout préparer la même année, ce qui reviendrait à dire que le recrutement ne s’opérerait qu’à Bac+6. Qui aura les moyens de s’offrir le luxe à la démocratisation de l’accès aux métiers de l’enseignement, exige que soient prévues des bourses sur critères sociaux dès le premier cycle universitaire.
L’intersyndicale réunie le 27 novembre à l’invitation de l’UNEF a discuté d’une riposte commune face à ce projet que tous dénoncent. Malgré des divergences entre premier et second degré, ce qui rassemble contre cette réforme est plus fort que les différences d’appréciations portant sur certains points : la mobilisation massive de l’année dernière devrait reprendre dès que les textes de cadrage seront parus fin décembre.
Stages en responsabilité pour les PE1, c’est parti !
Dès cette année, le ministère a enjoint les IUFM à mettre en place des s tages en responsabilité pour les PE1. Au cours du Conseil d’Ecole de l ’IUFM, la FSU s ’est opposée à cette mise en oeuvre à marche forcée qui bafoue l ’intérêt des étudiants et celui de nos élèves . Seuls se verront proposés ces stages les PE1 redoublants admissibles (qui auraient pu être recrutés sur liste complémentaire).
Vous trouverez ci-dessous une lettre à adresser à l ’IA pour refuser la mise en place des stages en responsabilité pour les PE1 et leur utilisation comme moyen de remplacement.