SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons !
|
https://39.snuipp.fr/spip.php?article1283
|
Syndicat National Unitaire des Instituteurs, P.E. et P.E.G.C. - BP 832 – 39008 Lons le Saunier Cedex Tél : 03 84 47 12 64 – Fax : 03 84 24 50 21 snu39@snuipp.fr |
Pour parvenir à convaincre les collectivités de faire elles-mêmes les efforts demandés, le nouveau chef de l’exécutif veut conclure, dès cette année, un pacte avec les collectivités dans lequel elles s’engagent sur un rythme de baisse, notamment concernant la masse salariale. Ce « pacte de confiance » passé avec les associations d’élus reposera sur une conférence nationale des territoires semestrielle. Une méthode qui laisse dubitatif jusque dans les rangs de ses anciens collègues. Il faudra tout de même trouver 10 milliards d’économies supplémentaires dans les cinq ans. Or, si les ratios financiers des collectivités montrent une étonnante résilience de leur gestion, une telle nouvelle réduction de leur train de vie relèverait de la gageure. « C’est comme tout régime. Les premiers kilos sont les plus faciles à perdre », glisse Christian Eckert, moqueur. Les dotations sont des prélèvements opérés sur le budget de l’État et distribués aux collectivités territoriales. Il s’agit de concours de l’État aux collectivités territoriales, qui sont la forme quantitativement la plus importante des transferts financiers de l’État aux collectivités territoriales.
En 2015, sur les 42,5 milliards d’euros de dépenses consacrés au premier degré, les collectivités territoriales et principalement les communes participaient à hauteur de 29 %. L’acquisition et l’entretien des bâtiments scolaires, l’entretien et le renouvellement du mobilier scolaire, le matériel d’enseignement pour les élèves constituent les principales dépenses ; au fil du temps, de nouvelles charges se sont ajoutées... L’évolution des connaissances, des supports et des méthodes d’enseignement exige de nombreux investissements : les nouvelles technologies, les intervenants extérieurs, les sorties et visites pédagogiques. Des pans entiers du financement de l’activité pédagogique d’une classe dépendent des choix budgétaires des communes. Ils peuvent également dépendre d’autres collectivités territoriales quand il s’agit des séjours pédagogiques ou du transport. Parallèlement, l’État met en oeuvre des politiques nationales impactant lourdement les budgets des collectivités locales, comme les activités périscolaires instaurées lors de la réforme des rythmes scolaires.
La différence d’investissement de 1 à 10 entre les communes, constatée lors d’enquêtes menées par le SNUipp-FSU et reprise dans un rapport du Sénat notamment, constitue une forte inégalité entre les élèves en fonction de leur lieu de scolarisation.