SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons !
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PPCR : Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations
dimanche, 9 octobre 2016
/ SNUipp du Jura / Syndicat National Unitaire des Instituteurs, P.E. et P.E.G.C. - BP 832 – 39008 Lons le Saunier Cedex Tél : 03 84 47 12 64 – Fax : 03 84 24 50 21 snu39@snuipp.fr |
Plus d’inspection mais des rendez-vous de carrière au cours desquels seulement 30 % des personnels seraient jugé-es assez méritant-es pour bénéficier d’une carrière rapide
Tou-tes les enseignant-es avanceraient dans la classe normale au même rythme, basé sur le choix actuel, à l’exception des 6ème et 8ème échelons où seraient programmés deux rendez-vous de carrière. Seuls 30% d’enseignant-es bénéficieraient à cette occasion d’une accélération de carrière d’un an. Ce choix serait laissé aux mains, plus ou moins directement, du/de la supérieur-e hiérarchique direct-e, l’IEN : l’appréciation portée au compte-rendu d’évaluation permettrait de déterminer les enseignant-es concerné-es. Arbitrage laissé ensuite au/à la Dasen pour établir le tableau d’avancement. Au-delà d’une conséquence financière sur la carrière, ce système fait entrer l’avancement des enseignant-es dans une logique redoutable basée sur la seule évaluation de l’IEN. Il n’y aurait plus le filtre d’un possible barème, il n’y aurait donc aucune garantie d’un contrôle transparent en CAPD. De plus, lors du second rendez-vous au 8ème échelon, il y a fort à parier que ce sera les mêmes enseignant-es qui bénéficieront à nouveau de l’accélération de carrière… Avec des opérations sans barème et avec avis prépondérant du/de la supérieur-e hiérarchique, la CAPD promotions serait réduite à une instance dans laquelle les élu-es paritaires n’auraient aucun poids réel.
Le passage à la hors classe ne serait pas garanti malgré la promesse d’un déroulement de carrière sur au moins deux grades
De grosses incertitudes sur le passage à la hors classe. Il semble acquis qu’un barème sera mis en place prenant en compte aussi bien l’avis de l’IEN que les données spécifiques à la carrière de chacun. Les points de direction et de postes en Education Prioritaire disparaissent pour revenir au 4ème rendez-vous de carrière.
La création d’une classe exceptionnelle ne profiterait qu’à 2% des PE
Le troisième grade, la classe exceptionnelle, serait réservé à une petite élite : contingentée, elle ne sera accessible qu’à une infime partie des PE Hors Classe. Seul 10 % des PE pourront y accéder. Elle est réservée à certaines fonctions (direction, CPC, exercice en éducation prioritaire) et pour une petite partie aux "plus méritants". De plus, l’échelon terminal de cette classe ne sera accessible qu’à 20% des promus soit 2 % du corps. Les modalités exactes de ce 4ème rendez-vous de carrière ne sont pas encore définies mais on peut d’ores et déjà penser que la visite en classe sera remplacée par une liste d’aptitude validée par les IEN et le/la Dasen. Le SNUipp s’était opposé dès 2013 durant les chantiers métiers à ce nouveau grade. Il n’est pas une fin de carrière pour tous les PE mais constitue un outil managérial fort qui conduira à des carrières différentes selon les parcours professionnels.Il s’agit clairement d’un outil de division de la profession.
Cette réforme supprimerait la note vécue comme infantilisante, pour autant, elle ne serait pas un progrès, loin de là. Elle renforcerait le management et la place du ou de la supérieur(e) hiérarchique, reduirait le paritarisme et déplacerait vers la fin de carrière, les inégalités de salaire.