À la rentrée 2011, 16 000 postes seront supprimés dans l’Education nationale, dont 9 000 dans le primaire. Pour le SNUipp, cette annonce faite dans le cadre d’un budget 2011 d’austérité, constitue une « véritable asphyxie de l’école ! ». Une raison supplémentaire de se mobiliser les 2 et 12 octobre.
9 000 postes supprimés dans le primaire à la prochaine rentrée scolaire (8 967 exactement) sur 16 000 suppressions déjà annoncées pour l’ensemble du Ministère de l’Education nationale, le chiffre a été livré hier mercredi 29 septembre par le ministre lui-même. Alors que le gouvernement avait présenté son projet de budget 2011 en Conseil des ministres dans la matinée, un budget d’austérité, Luc Chatel a fait part de ses arbitrages au SNUipp, lors d’un entretien rue de Grenelle. « C’est un tournant historique qui marque une véritable asphyxie de l’école ! " a commenté le secrétariat général du syndicat à sa sortie du ministère.
Non renouvellement d’un départ à la retraite sur deux, diminution des postes au concours, suppressions de postes non pourvus telles sont les principales recettes qui seront appliquées. Mais le ministère continue de racler les fonds de tiroirs, traquant comme il l’avait notifié dans une lettre aux recteurs en mai dernier « les gisements d’emplois » par l’augmentation du nombre d’élèves par classe, l’abandon de la scolarisation des deux ans, les suppressions dans les RASED, les regroupements d’école après fermeture des plus petites d’entre elles en zones rurales, des fermetures de classes. Suppression de postes classes
Relevant que pour la rentrée 2011, 1 500 nouveaux élèves sont attendus dans le primaire, le SNUipp note qu’après « un appauvrissement progressif de l’école, ces nouvelles suppressions vont se traduire par des fermetures de postes classes. Maternelle, formation, RASED, éducation prioritaire, effectifs… ce sont tous les leviers susceptibles de favoriser la réussite de tous les élèves qui vont en subir les conséquences », explique le syndicat dans un communiqué publié hier soir. Lors de la conférence de presse de rentrée le SNUipp avait mis en lumière plusieurs rapports faisant état du sous investissement dont souffre le primaire en France, et notamment celui de la Cour des comptes pour qui les dépenses du pays pour l’école sont inférieures de 15% à la moyenne des pays de l’OCDE. Ces dernières semaines encore, plusieurs rapports des inspections générales du ministère ont pointé les carences du système, dont un qui parlait pour 2010 d’une « rentrée qui ne prépare pas l’avenir ».
Que dire de la rentrée 2011 !
Des raisons supplémentaires mobilisation pour le 2 et le 12
L’Education nationale paye donc un très lourd écot au budget d’austérité annoncé par François Barouin hier à l’Elysée et qui, sous prétexte de ramener d’ici trois ans les déficits publics à un niveau acceptable pour Bruxelles et les agences de notation financière, prévoit une cure d’amaigrissement tous azimuts dans les services publics. Plus de 30 000 postes seront supprimés dans la fonction publique d’Etat en 2011 dont 8 250 à la Défense, 3 127 à Bercy, 1 597 à l’Intérieur, 1 287 à l’Ecologie et au développement durable... Le SNUipp a qualifié hier cette politique d’ « inacceptable ». Il voit dans les annonces faites hier et alors que le pays est aux prises depuis le mois de juin à un conflit social de grande envergure concernant les retraites, la politique de l’emploi et les salaires, une raison de plus de se mobiliser. Il a appelé « les enseignants à se mobiliser fortement les 2 et 12 octobre prochains et dans les initiatives locales et nationales à venir »
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Dernière mise à jour : vendredi 16 septembre 2022