SNUipp-FSU du Jura : Nous n’entrerons pas dans l’avenir à reculons !

vous etes ici Accueil du site > Actualité > Ecole inclusive : en chantier !!!
fontsizeup fontsizedown impression s'abonner  à la rubrique {}
publie 12 mars 2021

Ecole inclusive : en chantier !!!

Suite aux nombreuses remontées du terrain qui concernent les problématiques de « l’école inclusive », le SNUipp39 a

- alerté l’administration à de multiples reprises pour exiger que les problématiques de l’école inclusive (effectifs pour permettre l’inclusion, ULIS, RASED…) fassent vraiment partie des points présentés et discutés en instance de carte scolaire.

- réuni une commission avec des collègues d’ULIS, des RASEDs qui ont fait un bilan sur leurs secteurs afin d’alerter l’administration.

- présenté ces alertes lors d’une audience avec le DASEN et l’IA adjoint.

A ce titre nous avons notamment demandé :

- une limitation à 24 des effectifs de toutes les classes(qui sont toutes susceptibles de recevoir des élèves en situation de handicap). Réponse de l’administration : « nous prenons déjà en compte les élèves d’ULIS »â€¦ Commentaires : et pour tous les autres qui ne sont pas en ULIS et relèvent de la MDPH ?, et pour les écoles qui n’ont pas d’ULIS ?

- une augmentation des postes de RASED(un maître G, un maître E et un psy pour 800 élèves) et la clarté sur les départs en formation. Réponse de l’administration : création de 2 postes de maître E dans des circo déficitaires, les départs seront affectés en fonction des possibilités fixées par le rectorat et des directives nationales (pas de départ en formation d’aide à dominante relationnelle…).
- l’augmentation de places en structures pour pallier à l’absence de solution pour un certain nombre d’élèves et de famille. Réponse de l’administration : l’ARS ne veut pas créer de nouvelles places en structures
- des annonces claires quant à l’implantation d’ULIS, UEE. Réponse de l’administration : 2 ULIS et une UE autisme.
-  le respect du nombre maximum d’élèves accueillis en ULIS. La majorité des ULIS a été sollicitée pour accueillir un 13e élève.
- les moyens humains d’accompagner les familles dans leurs démarches pour les dossiers MDPH, afin que des prises en charge ne soient pas abandonnées ou refusées. Ces refus ont un impact énorme sur la scolarité des élèves et parfois le climat scolaire. L’administration doit en prendre la mesure et réclamer les moyens d’assurer ce suivi social. Réponse de l’administration : « vous sous-entendez que les parents d’enfants handicapés ne sont pas capables… » et « les maîtres référents, les assistantes sociales de secteur sont déjà des personnes ressources » Commentaire du SNU : « le mépris est du côté de ceux qui ignorent les difficultés et ne permettent pas à l’aide d’être mise en Å“uvre. Il y a plus de besoins du fait de ce changement ; nous demandons plus de moyens, les maîtres référents n’y arrivent plus… »
- le point sur le fonctionnement des PIAL, le réel bilan des PIALs pilotes, car nous, nous avons le nôtre qui ne fait pas état de progrès ni pour les élèves ni pour les personnels !!!
- la composition exacte de la CDAPH et du CSEI, des éclaircissements sur leur rôle pour pointer des difficultés quant à l’orientation des élèves.
- la transparence sur les EMAMS (Équipes Mobiles d’Appui Médico Sociale), nouveau dispositif financé par l’ARS qui signe l’entrée du privé dans les écoles, et dont le fonctionnement paraît encore très vaporeux. Réponse de l’administration : « c’est en cours…on ne connaît pas encore précisément le fonctionnement du dispositif » Commentaire : vaporeux…pour de l’argent publique c’est embêtant !
- que l’argent des EMAMS servent à financer des postes dans l’éducation nationale,
- les moyens de la formation continue des enseignants d’ULIS et des enseignants en classe ordinaire, sur les questions de handicap. Pour l’heure, sans réponse sur un certain nombre de questions suite aux instances et audiences, nous nous sommes adressés par mail à l’IA adjoint pour qu’il réponde à nos alertes et nos questions.

Globalement, nous observons un glissement inquiétant et nous témoignons notre crainte de l’évolution suivante : l’ARS (et ses exigences d’économie) devient prescripteur de la scolarité des enfants en situation de handicap, avec une éducation nationale aux ordres, abandonnant ses principes fondamentaux et l’ambition de réussite pour tous au profit d’un accueil bas de gamme, sans ambition éducative, ni moyens ; dévalorisant de fait l’ensemble du système au profit de la concurrence privée qui n’a pas les mêmes pressions….

post scriptum

Compte-rendu complet à venir dans la prochaine VS. N’hésitez pas à nous renvoyer des infos.